À Marseille, le ramassage des poubelles a repris hier soir au grand soulagement des habitants qui commençait à s'inquiéter des montagnes de déchets dans les rues. La grève commencée lundi a été suspendue par le principal syndicat des éboueurs.
C'est le cliché marseillais, une grève des éboueurs et des poubelles qui débordent. Souvenir pas tout à fait inoubliable pour les touristes. Après une semaine de conflit, reprise du travail samedi matin. La métropole et le syndicat Force Ouvrière majoritaire ont trouvé un terrain d'entente, et il était temps. Près de 5 000 tonnes de déchets se sont accumulées sur les trottoirs. "Il y a les rats, les odeurs, les gens qui jettent des canapés, de tout dans la rue. On ne peut même plus marcher", déplore une habitante.
Au cœur du bras de fer, le temps de travail des éboueurs, 1 460 heures par an, l'équivalent de 28 heures par semaine. La loi obligeait la métropole à le faire passer à 1607 heures par an soit 35 heures par semaine. Après huit jours de négociation et de grève, retour à la case départ. Le nombre d'heures reste le même et les agents obtiennent en prime une augmentation de 80 euros brut par mois.
Les syndicats ont-ils gagné cette négociation ? "Non, c'est une bonne négociation, car personne n'a gagné. C'est ça une bonne négociation, il n'y a pas de vainqueur, il n'y a pas de vaincu. Nous sommes rapprochés d'une solution qui pourra peut-être légèrement meilleure, mais avec un conflit beaucoup plus fort. Donc, on a choisi la voie du raisonnable", affirme Patrick Rué, secrétaire général Force Ouvrière territoriaux à Marseille Métropole. Victoire modeste donc et un retour à la normale attendu dans la semaine pour les quelques de 2 millions d'habitants de la Métropole Aix-Marseille.