Plusieurs mairies ont annoncé qu’elles fermeraient leurs portes ce mardi, que leurs salariés soient grévistes ou pas.Sauf qu’une mairie n’est pas un individu.Alors, est-ce vraiment légal d’utiliser cette institution à des fins politiques ?
Dans ce village de Dordogne, tout le monde est au courant. La mairie sera fermée mardi prochain, jour de la grève. Une décision du maire, clairement assumée. Une initiative qu’il avait déjà prise le 19 janvier dernier, et qui n’avait fait réagir aucun de ses administrés.
"Afficher son soutien, ça ne sera pas possible"
Maire de village ou de grande ville, ils sont aujourd’hui nombreux à prendre la même décision. À Paris, l'Hôtel de ville fermera l’accueil au public. Et des affiches, en soutien avec le mouvement social, orneront la façade. Action politique ou militante, le service public a pourtant une obligation de neutralité. Alors est-ce légal ? "La grève, oui, mais la manière dont elle est affichée par certaines mairies, non. Par exemple, afficher son soutien, ça ne sera pas possible", explique Anne-Charlène Bezzina, politologue et maître de conférence en droit public.
À Montreuil, le maire va encore plus loin. "C'est la décision de la municipalité de fermer les services municipaux, donc les agents communaux seront en quelque sorte mis d'office en inactivité, ils seront payés, ils auront la possibilité d'aller manifester s'ils le souhaitent", explique Patrice Bessac, maire (PCF) de Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Fermer exceptionnellement les mairies, les élus peuvent le faire. Mais ils se doivent normalement d’assurer les services essentiels, comme l’état civil, ainsi que, bien évidemment, les services d’urgence.
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