La bataille des retraites

VIDÉO - Vitrines cassées, incendies, pillages : après le 49.3, les images des dégâts à Rennes

par Stéphanie JOSSET | Reportage vidéo : Kévin Gaignoux, Kylian Moreau
Publié le 17 mars 2023 à 13h31, mis à jour le 17 mars 2023 à 13h48
JT Perso

Source : TF1 Info

Après l'annonce jeudi du recours au 49.3 par le gouvernement, les opposants à la réforme des retraites sont descendus dans la rue.
À Rennes, la situation a rapidement dégénéré, avec des pillages et de nombreux dégâts.
Une unité de police spécialisée dans les violences urbaines a été envoyée sur place, a annoncé ce vendredi Gérald Darmanin.

Ce vendredi matin, l'ambiance est encore pesante. Les stigmates de la nuit sont partout dans le centre-ville de Rennes. L'heure est au nettoyage, et à la protection de ce qu'il reste des vitrines. "Je suis en train d'aider la commerçante d'à côté, sa vitrine a été complètement détruite cette nuit donc on est solidaire avec elle. La nôtre, on a juste enlevé la palissade, on a eu de la chance, mais la situation devient catastrophique", explique une commerçante. 

"J'ai fermé les rideaux et je me suis éloigné de la fenêtre"

À la nuit tombée jeudi, des centaines de manifestants parfois radicaux ont arpenté une partie de la ville. Sur leur passage, des poubelles incendiées, du mobilier urbain dégradé, et des dizaines de vitrines brisées. Certains se sont même attaqués au personnel de l'hôtel que vous pouvez voir dans la vidéo en tête de cet article. Quelques vigiles auraient été blessés, mais la direction, sans doute par crainte d'être ciblée à nouveau, n'a pas souhaité nous répondre. Ce touriste gallois, lui, a tout vu de sa chambre. "C'était surprenant au début et puis, quand ils ont attaqué la fenêtre, c'était plus effrayant et violent. Donc j'ai fermé les rideaux, et je me suis éloigné de la fenêtre", témoigne-t-il.

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Certains magasins de vêtements ont été ciblés et pillés. Mais les enseignes les plus touchées sont des banques et des agences immobilières. Cette gérante ne s'y attendait pas. "C'était la première fois. Ma collègue, qui est là, travaille ici depuis 35 ans et elle n'a pas connu ça", affirme-t-elle. Jean-Paul, lui, a veillé toute la nuit devant son agence. "L'alarme se met en route, et je sors : cassé. Et j'ai passé la nuit ici, devant, parce que sinon tout le monde pouvait entrer", se désole-t-il. 

Suite à cette nuit, 14 personnes ont été interpellées à Rennes. Gérald Darmanin a annoncé avoir envoyé une unité de police spécialisée dans les violences urbaines. 


Stéphanie JOSSET | Reportage vidéo : Kévin Gaignoux, Kylian Moreau

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