EXPLICATION - Avec des couloirs sous-terrain bondés depuis le début de la grève contre les réformes des retraites, certains usagers du métro parisien craignent un mouvement de foule dangereux. Mais du côté de la RATP, le principal est d'éviter qu'un trop grand nombre de personnes sur les quais entraînent des chutes sur les voies.
Aux heures de pointe, les images se suivent et se ressemblent. Depuis lundi 9 décembre, les stations de métro parisiennes sont bondées, leurs escaliers débordent de monde et la foule à l’arrêt est agglutinée. Ce mercredi matin, c’est par exemple à la station Châtelet que les usagers ont partagé leur désarroi et leur incompréhension sur les réseaux sociaux.
Le plus important : éviter des chutes sur les voies
Avec les quatre, voire cinq lignes ouvertes, mais saturées, qui la desservent, les couloirs de la plus grande gare souterraine du monde étaient particulièrement congestionnés. Parmi les usagers qui témoignent de ces complications sur Twitter, l'un d’eux explique être bloqué depuis quarante minutes dans le couloir qui permet la correspondance entre deux lignes. S’il prend son mal en patience, ce Francilien interpelle tout de même la RATP s'alarmant sur le sort de ces "milliers de personnes en danger". "Je n'ose pas imaginer les conséquences d'un mouvement de foule."
Bloqué 40 minutes dans ce couloir pour faire le changement @Ligne4_RATP > @Ligne1_RATP . Je n'ose imaginer les conséquences d'un mouvement de foule. @RATPgroup vous mettez des milliers de personnes en danger ! #RATP #greve #paris #grevedu11decembre #metro pic.twitter.com/mjKvikQmLR — GuillaumeC (@GuillaumeCtr) December 11, 2019
Car la question de la sécurité se pose effectivement, et ce jusqu'à la direction de la SNCF, qui s’inquiétait en début de semaine d'éventuels mouvements de foule dans les gares, qui pourraient compromettre la sécurité des passagers. Sauf qu’en fait, ces images pourraient bien être le symbole, au contraire, d’une précaution de la part de RATP.
À Châtelet, le groupe vit bien ça fait plaisir 🥵 #greve11decembre pic.twitter.com/pjmUk7gBEx — Antoine Lévèque (@Antoine_Lvq) December 11, 2019
Interrogée par LCI, la régie nous explique ainsi que cet engorgement est la conséquence de la mise en place du "stop and go". Cette technique, utilisée par les agents, permet en effet de réguler les flux d'usagers avant les quais, les faisant passer un par un, au compte-goutte. Cela permet d’éviter tout risque d'entassement à proximité des voies. Et donc empêcher tout mouvement de faire tomber un individu sur les voies. Méthode qui semble faire ses preuves : l’entreprise se félicite qu'il n'y ait pour le moment aucun accident à déplorer.
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