VIDÉO - L'horodateur a 50 ans : rencontre à Besançon avec son inventeur

par La rédaction de TF1info | Reportage M. Croccel, O. Trigodet
Publié le 2 mai 2022 à 12h46, mis à jour le 2 mai 2022 à 12h54

Source : JT 20h WE

Le successeur du parcmètre est né il y a 50 ans en France, à Besançon.
Une ville où sont toujours produits près de 80% des horodateurs vendus dans le monde.
Le 20H de TF1 s'est rendu sur place à la rencontre de l'inventeur de cette machine révolutionnaire.

On n'imagine plus les centres-villes sans eux : les horodateurs. "Quand on marche dans la rue, on ne le voit pas, on n'y fait plus attention", s'amuse un homme face à la caméra du 20H de TF1, dans le reportage en tête de cet article. Nos journalistes se sont donc penchés sur cet objet qui a colonisé les villes de France, et fête ses 50 ans.

Au début des années 70, la voiture est reine, les métropoles frôlent l'embolie. Alors, parcmètres et horodateurs doivent dissuader les automobilistes. "Les horodateurs sont tout simplement des parcmètres collectifs ou des distributeurs de tickets de stationnement", entend-on, à cette époque, à la télévision. Ils sont alors plus pratiques mais pas plus populaires que les parcmètres.

La troisième génération d'horodateurs, "c'est un changement de technologie"

50 ans plus tard, nos reporters ont rencontré, à Besançon, l'inventeur du premier horodateur. En ce temps-là, il s'agit d'une machine assemblée à la hâte avec son équipe pour être livrée à la ville de Paris en 1972. "C'était pas terrible", se souvient aujourd'hui Maurice Fillod.

Mais la troisième génération d'appareils, dans les années 1980, va révolutionner le marché. "C'est un changement de technologie. Le premier microprocesseur dans ce type de machine", poursuit l'ingénieur, aujourd'hui à la retraite. Et de poursuivre : "Il avait un avantage énorme : il consommait très peu. Ça a été l'explosion de ce type de matériel en remplacement des parcmètres".

Maurice Fillod, l'inventeur de l'horodateur
Maurice Fillod, l'inventeur de l'horodateur - TF1

Aujourd'hui encore, près de huit horodateurs sur dix dans le monde sortent des ateliers de Besançon. Flowbird est le leader mondial de ce secteur. "Par exemple, cette commande part en Allemagne, celle-là en Australie... On a un peu tous les pays du monde : l'Espagne, l'Angleterre, etc...", détaille un employé. Les appareils de l'entreprise sont même implantés dans 80 pays. Ils sont gérés à distance, et plus seulement cantonnés au stationnement. Car ils sont désormais adaptables à la demande du client. Ceux de Las Vegas, par exemple, délivrent aussi des tickets de théâtre. 

"Ici, nous avons créé un simulateur qui permet de brancher, sur cette voiture fictive, la prise du véhicule et le système se met en marche", présente David Chauvin, directeur Marketing de Flowbird. Il est donc possible de recharger sa voiture électrique, mais aussi de choisir son moyen de transport en louant un vélo électrique ou en achetant un ticket de transports en commun. "Une expérience combinée, multiservice", résume le cadre de l'entreprise.

D'ailleurs, l'entreprise ne parle désormais plus d'horodateur, mais de kiosque, un allié des solutions de mobilité douce. En somme, une seconde jeunesse pour l'horodateur, à 50 ans.


La rédaction de TF1info | Reportage M. Croccel, O. Trigodet

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