Il était le dernier des 1038 Compagnons de la Libération. Hubert Germain est mort ce mardi à l’âge de 101 ans. Il s’était engagé à 20 ans dans les Forces françaises libres.
C’est l’une des dernières images de ce monument de la Libération. Le 18 juin dernier, Hubert Germain écoutait le chant des partisans lors d'un hommage national au Mont Valérien, là où on fusillait les résistants. Sa vie a basculé en juin 1940. L'armée française vient de s'effondrer. Il est en train de passer un concours pour être officier de Marine à 19 ans. Il se dit : “Dans l’hypothèse où tu es admis à l’école navale ou à l’école de l'air, tu seras aux ordres de l'armée allemande. Tu ne peux pas accepter ça”. Il part pour Londres dans la foulée aux côtés du général de Gaulle.
Pour la France libre, il va se battre en Syrie puis en Libye. Il participe à la bataille héroïque de Bir Hakeim. Face aux Italiens et aux Allemands, les Français sont à un contre dix. Ils résisteront quinze jours au lieu des six prévus. Ensuite, c'est l'Italie, puis le débarquement en Provence. “Il trouvait ce qu’il faisait était normal, n’était pas quelque chose d'exceptionnel. Il avait cette humilité. C'était assez exceptionnel pour un héros de sa trempe”, salue Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.
Après la guerre, Hubert Germain s'engage en politique. Gaulliste, il sera député, puis ministre pendant deux ans jusqu’en 1974. Comme il l’avait choisi, il sera inhumé au Mont Valérien le 11 novembre lors d’une cérémonie nationale présidée par Emmanuel Macron. Ce guerrier, amoureux de la liberté écrivait dans ses mémoires : ”Quand le dernier d'entre nous sera mort, la flamme s'éteindra. Mais il restera toujours des braises”.
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