Après l'arrivée récente de 11.000 migrants sur l'île italienne de Lampedusa, la France renforce les contrôles à la frontière.Un local de police de Menton (Alpes-Maritimes), où sont contrôlés les migrants, a été agrandi pour faire face aux nouvelles arrivées.
Tentative encore manquée pour Gwenny. En France, il n'a passé que quelques heures dans les locaux de la police aux frontières, qui a refusé l'entrée de ce Tchadien de 35 ans. Une énième tentative, car la frontière est de plus en plus sécurisée.
Près de 200 policiers, gendarmes et douaniers surveillent les 20 kilomètres reliant la France à l'Italie. En gare de Menton (Alpes-Maritimes), ce matin du 19 septembre, tous les trains, sans exception, sont contrôlés. Le moindre espace est inspecté, la rame est passée au peigne fin. Quatre migrants viennent d'ailleurs d'être interpellés.
Lorsqu'ils sont mineurs, les migrants sont pris en charge par le département. La majorité des autres est renvoyée en Italie. Ils attendent à Vintimille la prochaine occasion, comme Amir, qui se dit soudanais. Lui n'en est pas à sa première tentative. Et comme lui, d'autres retenteront. Depuis le début de l'année 2023, 30.000 interpellations ont eu lieu dans les Alpes-Maritimes. Un chiffre en augmentation qui oblige la préfecture à agrandir les locaux de la police aux frontières. Cette parcelle, en plein débroussaillage, pourrait être utilisée pour gérer les nombreuses procédures.