Les sinistrés des incendies vont bénéficier d’aménagements fiscaux.Une cellule spéciale est prévue pour étudier les dossiers.En quoi consistent ces aides et sont-elles jugées suffisantes ?
Ces oliviers, son grand-père les a planté il y a 60 ans. Son père les a taillés chaque hiver. Et le feu les a réduits en cendres en un instant. Maël Seigneur-About, oléiculteur à Barbentane (Bouches-du-Rhône) a décompté 300 arbres brûlés au total. Pour en planter du même âge, du même rendement, il faudrait investir 300 000 euros, sans compter la main-d'œuvre. Pour l’aider, lui, et tous les professionnels sinistrés, l’État propose un report de paiement d’échéances fiscales et un remboursement accéléré des crédits d’impôts et de TVA. Or, Maël Seigneur-About explique que ces aides ne le concerne pas et qu’il va peut-être devoir abandonner son exploitation.
En Gironde, lui, a perdu son garage, et avec, ses motos et son matériel de plongée pour lesquels il n’était pas couvert. Désormais, il a droit à un délai pour payer son impôt sur le revenu et une suspension de sa taxe d’habitation, mais aussi de sa taxe foncière. Pour son garage, une centaine d’euros.
Dans la commune, les camions des pompiers ont abîmé les routes et les chemins. Un détail pour Vincent Dedieu, maire d’Origne (Gironde), mais 10.000 euros de travaux nécessiteraient déjà 5% du budget annuel. Et les grosses dépenses se trouvent encore au cœur de la forêt incendiée : 70% de la forêt communale est en cendres. Ce qui prévoit des années de chantier. Il n’y a pas encore d’aides concrètes pour les collectivités. La cellule incendie sera lancée la semaine prochaine.