L'alimentation, le gaz, l'électricité... Tous les domaines du quotidien sont concernés par l'inflation.Pour s'en rendre compte concrètement, les équipes du 20H de TF1 ont passé 24 heures avec les habitants d'un immeuble à l'heure de la vie chère.
À 50 km de Saint-Étienne, dans une petite ville de 8000 habitants, c'est une barre d'immeubles comme il en existe des milliers en France. Une résidence où nous avons choisi de frapper aux portes, rencontrer ces Français de toute condition, comprendre comment l'inflation a bousculé leur quotidien.
Les courses et l'énergie, deux sources d'inquiétudes
La première à nous ouvrir sa porte s'appelle Hélène. Aide ménagère de 57 ans, elle n'a que 45 minutes pour déjeuner, avant de répartir au travail. Sa principale préoccupation du moment, c'est le prix des courses qui a flambé. "28 articles, c'est 65 euros là. Les œufs, le beurre… Tout a augmenté. Je pense qu'il faut cibler quelques promotions pour arriver à s'en sortir", explique-t-elle dans la vidéo en tête de cet article.
À peine après avoir eu le temps de manger, et Hélène doit repartir. Elle parcourt 300 km chaque semaine, à ses frais, pour travailler. Malgré un salaire modeste de 1400 euros, elle n'est pas éligible à la prime carburant mise en place par le gouvernement. "Je me dis que c'est quand même ingrat parce que je prends ma voiture tous les jours et je fais beaucoup de kilomètres pour aller travailler. Je pense qu'ils auraient dû baisser un peu le plafond et faire en sorte qu'une bonne partie de la population y ait le droit. Un quart de mon salaire part dans le carburant", déplore-t-elle.
Sur ses conseils, nous montons au deuxième étage pour rencontrer Daniel. Âgé de 72 ans, ce retraité vit dans cet appartement depuis sept ans. En six mois, son loyer mensuel a augmenté de 50 euros par mois. En cause, la chaudière collective au gaz qui a fait exploser les charges.
Les prix de l'énergie inquiètent tous les résidents de cet immeuble. Alors le bailleur a plafonné la température à 19 degrés maximum dans les appartements. Donc certains habitants s'adaptent en mettant des planches en bois entre les volets et les fenêtres afin de garder le plus de chaleur possible.
Sandy et son père Patrick ont eux décidé de se lancer dans le potager pour faire face à l'explosion du prix des fruits et des légumes. Depuis un an, Patrick loue un jardin ouvrier à sa commune pour 35 euros par an. Une France de la débrouille, les yeux rivés sur les factures et qui espère un recul de l'inflation dans les prochains mois.
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