RELIGION - Invité de LCI ce vendredi, l'avocat Richard Malka a dénoncé les propos tenus par Sandrine Rousseau, qui a estimé que le port du voile pouvait être "un embellissement". "Renoncer à des libertés pour donner des gages de soumission aux liberticides est une erreur majeure", défend-il.
Invité d'Élizabeth Martichoux ce vendredi, l'avocat Richard Malka, auteur de Le droit d'emmerder Dieu (Ed. Grasset), est revenu sur les propos de l'ancienne candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau sur le voile. "Il y a pleins de motivations pour porter un voile", défendait-elle ces derniers jours sur LCP. "Il y en a qui portent des voiles (pour des raisons) qui sont juste un embellissement."
"Je suis rarement d'accord avec Sandrine Rousseau", tacle sur LCI Richard Malka (voir vidéo en tête de cet article). "Allez demander aux femmes afghanes, aux jeunes Iraniennes, aux femmes sur lesquelles on a versé de l'acide parce qu'elles ne portaient pas le voile en Algérie, si c'est un embellissement", dénonce l'avocat historique de Charlie Hebdo. "Entendre des responsables politiques, en France, au 21e siècle, qui se prétendent féministes, nous dire que c'est un signe de liberté et un embellissement", c'est "une inversion des valeurs."
"Pour vivre ensemble, il faut mettre le religieux dans une case privée"
Dans son livre qui retrace sa plaidoirie lors du procès des attentats de Charlie Hebdo, Richard Malka dénonce "des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustrations, en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon et d'intellectuels".
"Il y a un étau qui se resserre sur les universalistes que nous sommes, composé d'une part de l'islam radical, dont je rappelle que les musulmans qui veulent vivre libres sont les premières victimes, et puis d'une idéologie anglo-saxonne qui est un communautarisme qui a enfanté une progéniture monstrueuse que l'on appelle wokisme", justifie l'avocat.
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Il qualifie "d'erreur majeure" le renoncement "à des libertés pour donner des gages de soumission aux liberticides", comme la liberté d'expression ou le port du voile. Selon lui, cette idéologie "trouve la complaisance de certains universitaires chez nous". Or, "nous, nous voulons vivre ensemble, pas séparément", poursuit Richard Malka. "Pour vivre ensemble il faut mettre le religieux dans une case privée, en dehors de la case publique."