Notre rubrique, intitulée "Je me bats pour", vous parle de certaines personnes anonymes et elles ont un point commun : elles déploient toute leur énergie pour défendre une juste cause, quelle qu'elle soit.
Il était encore un apprenti quand il a façonné ses premières baguettes. Mais l'an dernier, faute de repreneur, la boulangerie a dû fermer. C'était impensable pour Alary Papin. Mais, ce n'est pas facile quand on a 21 ans et peu d'économie. Pour l'instant, il loue les locaux à son ancien patron et a du mal à se verser un salaire. Les banques, elles, refusent de lui prêter de l'argent. Pourtant, Alary est loin des 35 heures de travail et ses nuits sont courtes. Il n'est pas question de baisser les bras, bien au contraire.
Il n'est pas encore propriétaire, mais il veut déjà conquérir d'autres communes isolées, grâce à ses distributeurs à pain. Dans cette commune de 570 habitants, il ne reste plus que quatre commerces. Alary fournit aussi la cantine de l'école. Comment éviter que ces villages se vident ? Certaines communes proposent des prêts de locaux et des loyers modérés aux nouveaux commerçants. D'autres, comme celle de Jupilles, n'en ont pas les moyens.
Voici un an que Alary est aux commandes de la boulangerie et le marché de Jupilles a déjà retrouvé des couleurs. Le dimanche, Alary triple son chiffre d'affaires. Il cherche un pâtissier, aussi motivé que lui. Un message d'Alary: "Croyez en vos rêves et ça marchera tout seul". En attendant, c'est tout un village qui rêve de retrouver ses 20 ans.
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