L214 publie de nouvelles images choc dans un abattoir de cochons d’Ile-de-France

par Julie BERNICHAN
Publié le 17 février 2017 à 8h51, mis à jour le 17 février 2017 à 9h35
L214 publie de nouvelles images choc dans un abattoir de cochons d’Ile-de-France

CHOQUANT – De nouvelles images, tournées par l’association L214, militant contre la maltraitance animale, montrent des employés de l’abattoir de Houdan, dans les Yvelines, qui s’acharnent sur des cochons.

Chocs électriques, coups violents portés aux cochons… L214 frappe fort, comme à son habitude, avec ces nouvelles images. La vidéo, tournée fin novembre et début décembre 2016, et qui a été en partie diffusée ce jeudi soir dans le magazine Envoyé Spécial (France 2), montre des employés qui s’acharnent sur des cochons pour les faire avancer dans la rampe qui les mènera au dispositif de gazage. Entre chocs électriques et coups, les animaux ne sont pas épargnés. 

Dans un communiqué publié ce vendredi 17 février, l’association précise avoir porté plainte contre l’abattoir de cochons de Houdan, situé dans les Yvelines, pour maltraitance animale. 

C’est choquant. Il y a une souffrance réelle. Si j’avais vu ça, ça ne se passerait pas bien"
Vincent Harang, directeur de l’abattoir

De plus, l’organisation dénonce des couloirs et rampes très mal conçus. Les cochons se retrouvent ainsi parfois bloqués. "La capacité d’accueil de la porcherie est sous-dimensionnée et les cochons sont entassés sans avoir tous la possibilité de se coucher, note L214. Les agressions et les cris emplissent la porcherie sans discontinuer." Les employés "décoincent" alors les animaux effrayés à coup d’aiguillons appliqués sur les yeux. Certains d’entre eux perdent même connaissance suite aux nombreux coups reçus. 

Pourtant, suite aux anciennes révélations de l’association, treize caméras ont bien été installées à l’abattoir de Houdan depuis cinq mois. Problème : les images sont consultées uniquement par le directeur de l’abattoir, affirme L214. Interrogé par les journalistes de France 2, l’intéressé, Vincent Harang, s’est dit surpris par les méthodes employées par ses salariés : "C’est choquant. Il y a une souffrance réelle. Si j’avais vu ça, ça ne se passerait pas bien."

L214 précise enfin que "la plupart des faits révélés sur ces nouvelles images avaient été repérés par les services vétérinaires sans produire aucun effet". Affaire à suivre avec le tribunal de grande instance de Versailles. 


Julie BERNICHAN

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