VIDÉO - La CGT attaquée, 21 blessés à Paris : "Scandaleux", réagit Philippe Martinez sur LCI

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Publié le 2 mai 2021 à 6h44, mis à jour le 2 mai 2021 à 8h00

Source : TF1 Info

RÉACTION - Le leader de la CGT a dénoncé les violences ayant visé des membres de la centrale syndicale, pris à partie par des manifestants scandant "CGT collabos" ou "social traîtres" au moment de l'arrivée du cortège du 1er-Mai sur la place de la Nation, à Paris.

"Il y a eu des erreurs graves dans la gestion de cette manifestation." Philippe Martinez n'a pas mâché ses mots ce samedi soir, à l'issue des tensions qui ont émaillé le rassemblement du 1er-Mai à Paris. Et pour cause, à l'arrivée du cortège place de la Nation vers 18h, plusieurs individus, porteurs de gilets jaunes pour certains, s'en sont directement pris à des camions et des militants de la CGT, qui a déploré "21 blessés dont 4 graves".

Des affrontements vertement dénoncés sur LCI par le secrétaire général du deuxième syndicat français. "C'est scandaleux que nos camions et nos militants aient été caillassés", a-t-il déploré. "Le problème, d’abord, c’est la sécurisation de la manifestation puisque les camions ont été empêchés de dégager la place de la Nation", a poursuivi le leader syndical, estimant que les consignes données aux forces de l’ordre devaient être "révisées"

1er-Mai : les camions de la CGT attaqué à ParisSource : TF1 Info

Dans la soirée, la CGT a fait savoir par communiqué que 21 de ses membres avaient été blessés, dont quatre grièvement, lors de ces violences. "Un important groupe d'individus, dont certains se revendiquant gilets jaunes, ont fait usage d'une extrême violence à l'encontre des manifestants", détaille le texte. "Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisations des véhicules et organisations, et, bien plus grave, la haine s'est exprimée par un enchaînement de coups et de jets de projectiles", poursuit l'organisation, affirmant avoir été "particulièrement ciblée".

Borne condamne "très fermement"

Une heure après le départ de la place de la République, de premières tensions avaient déjà éclaté en marge du cortège qui a réuni 25.000 personnes selon les syndicats, 17.000 selon la police, qui a dû intervenir à plusieurs reprises pour tenter d'empêcher la constitution d'un black bloc en avant du cortège syndical. La vitrine d'une succursale de la Société générale a notamment été dégradée, ainsi que les vitres d'un abribus situé à proximité.

Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène ou avec des grenades de désencerclement.

La ministre du Travail Elisabeth Borne a elle aussi condamné "très fermement" les perturbations ayant émaillé certains défilés. "Je trouve scandaleux que ces casseurs, les blacks blocs, aient voulu voler ce moment aux organisations  syndicales", a-t-elle déclaré sur Europe 1.


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