VIDÉO – Oubliez votre parfum traditionnel, la mode est à la niche

par Christopher QUAREZ
Publié le 2 décembre 2017 à 10h00, mis à jour le 4 décembre 2017 à 17h03
VIDÉO – Oubliez votre parfum traditionnel, la mode est à la niche

PRÉCIEUX - Le parfum de niche, une alternative aux eaux de toilette traditionnelles, est de plus en plus prisé des clients en quête de nouveauté. Une fragrance qui mise avant tout sur l’originalité et la sophistication de son "jus". Et contrairement aux idées reçues, la bouteille s'avère accessible.

Un "parfum unique", une "signature personnelle". La parfumerie de niche se démarque aujourd’hui de ses concurrents, les eaux de toilette traditionnelles. Les chiffres parlent d'eux-même : une croissance de 15% en 2015. Un marché promis à plus de 24% de croissance par an, selon le patron de la Fédération des entreprises de la beauté, Gérard Delcour. En face, le marché dit "classique" étouffe : plus de 1000 lancements par an environ contre 40 dans les années 1970.

 

"Les gens viennent nous voir parce qu’ils en ont assez de sentir comme tout le monde. C’est la grande phrase qui revient en boucle", nous confie François Hénin, patron de la boutique de parfum de niche Jovoy, à deux pas de la place Vendôme à Paris. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, il existe des gammes accessibles. Comptez 80 et 110 euros pour un beau flacon de parfum de 100 ml. Des prix équivalents aux produits classiques.

"Un produit authentique"

Un prix qui se justifie essentiellement par l’identité du jus de fragrance sur laquelle misent les maisons de niche. "On travaille avec des parfumeurs maison qui apportent la combinaison de plusieurs ingrédients qui sortent de l’ordinaire. À 95% ce sont des produits naturels. C’est un produit authentique", nous affirme Alexandre J. à la tête de la marque du même nom.

Et c'est précisément ce savoir-faire qui fait toute la différence. On retrouve des choix plus audacieux, qui demandent du temps et de la connaissance. À titre d'exemple, Alexandre J. sollicite un parfumeur au nez. "Notre métier, c’est comme un cuisinier. On a toutes nos matières premières en tête, en mémoire. On a juste à trouver le bon accord", nous explique Amélie Bourgeois. Cette formule peut être établie du premier coup comme après plusieurs centaines d’heures d'essais. Un mélange qui demande de la précision, "au milligramme près (…) quand vous avez des matières qui ont une prestance extraordinaire, si elles sont micro-dosées, ça donne toute l’originalité", précise Amélie Bourgeois.

Les grandes marques s’y mettent

La gamme Armani Privé d'Armani, Passages de Dior, Exclusifs de Chanel, Hermessence de Hermès... Force est de constater aujourd’hui que les grandes marques emboîtent le pas à la niche. Les plus grands groupes ont développé des collections plus haut de gamme, dans une demande plus limitée. Et lorsqu'ils ne créent pas, ils acquièrent. 

Fin 2014, Esthée Lauder a procédé au rachat de Frédéric Malle et de la maison Le Labo. Une opération qui a poussé d'autres concurrents à faire la même chose, à l'image de L'Oréal qui s'est offert l'Atelier Cologne deux ans plus tard, ou plus récemment LVMH qui a repris les parts du parfumeur français indépendant, la Maison Francis Kurkdjian. Une guerre marketing est d'ores-et-déjà annoncée... 


Christopher QUAREZ

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