VIDÉO - Le patron de la police bloqué et hué à l'issue d'une rencontre avec les policiers de l'Essonne

Publié le 18 octobre 2016 à 22h49, mis à jour le 21 octobre 2016 à 13h29
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Source : Sujet JT LCI

COLÈRE DES POLICIERS - En déplacement à Evry, dans l'Essonne, le directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone, et le directeur central de la sécurité publique (DCSP), Pascal Lalle, ont rencontré les chefs de service et délégations de policiers du département. Les syndicats de police ont demandé à rencontrer les ministres de l'Intérieur et de la Justice, et appelé à manifester "silencieuse" le 26 octobre.

Le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone a rencontré mardi des responsables policiers à Evry (Essonne), où une centaine de fonctionnaires se sont rassemblés pour soutenir leurs collègues menacés de sanctions après une manifestation-surprise dans la nuit de lundi à mardi. Un autre appel à manifester a été lancé, avec un rassemblement prévu vers 23h30 devant l'hôpital Saint-Louis, à Paris. 

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Jean-Marc Falcone et le directeur central de la sécurité publique (DCSP) Pascal Lalle ont convoqué les chefs de brigade et de brigade anticriminalité (BAC) de l'Essonne, d'où étaient partis en convoi de nombreux manifestants qui ont notamment défilé la veille sur les Champs-Elysées, à Paris, bravant le devoir de réserve des policiers. Jean-Marc Falcone avait annoncé plus tôt que la "police des polices" (IGPN) allait enquêter sur "les manquements individuels aux règles statutaires" après cette manifestation. Les manifestants "fragilisent la police nationale" ainsi que "chaque policier", a-t-il asséné.

Les poursuites sont totalement injustifiées
Une policière

Les deux directeurs "se sont déplacés pour les écouter et échanger avec eux dans une démarche constructive". Mais pour les policiers rassemblés devant l'hôtel de police, cette convocation a pour objet d'évoquer "les sanctions" à l'égard de leurs collègues qui ont manifesté hors cadre syndical. "Notre hiérarchie n'a rien compris aux malaises des fonctionnaires", a déploré une policière présente. "Les poursuites sont totalement injustifiées", a-t-elle estimé, assurant que "des véhicules ont déjà été identifiés et des listes de noms effectuées" en vue de sanctions. 

Les centaines de policiers sur place ont abondamment hué leur patron lorsqu'il est reparti en voiture, appelant à sa démission. Deux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et l'Unsa-Police, ont demandé ce mercredi une réunion "en urgence" avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice. Un troisième syndicat, Unité-Police SGP-FO, a pour sa part appelé à une manifestation silencieuse, "une marche de la colère policière et citoyenne", le mercredi 26 octobre à laquelle il invite Alliance et l'Unsa-Police et la population à se joindre.

Plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés lundi soir devant l'hôpital parisien où est hospitalisé un adjoint de sécurité de 28 ans, très grièvement brûlé aux mains et au visage après l'attaque au cocktail Molotov de son véhicule à Viry-Châtillon dans l'Essonne. Ils se sont ensuite dirigés vers les Champs-Élysées où ils ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe, avant de se disperser.

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Manifestation nocturne à Paris : "Qui nous protége nous ?", la détresse d'une policièreSource : Sujet JT LCI
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La rédaction de TF1info

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