REPORTAGE - Le gouvernement a lancé il y a trois ans un plan de 5 milliards d'euros pour redynamiser les centres-villes. Cette transformation passe souvent par la piétonisation. Mais quelles en sont les conséquences sur la circulation et sur le commerce ?
À 17 heures, une rue nantaise n'est plus accessible en voiture. Le restaurateur peut installer sa terrasse sur la route. Il peut accueillir deux fois plus de clients. À Nantes, neuf rues sont devenues piétonnes 24 heures sur 24, cinq le sont partiellement. Les riverains du centre-ville sont ravis. Depuis, 30% des passants déclarent venir plus souvent dans ces quartiers, de quoi faire changer d'avis les commerçants.
Après les confinements, la ville a souhaité étendre la surface des terrasses, mais aussi répondre à une nouvelle demande. "On a beaucoup de personnes qui sont mises au vélo au moment du confinement. On a aussi beaucoup de personnes qui se sont mises à marcher pour aller au travail ou pour rentrer chez eux", explique Bassem Asseh, adjoint à la mairie de Nantes.
D'ici à 2030, la ville souhaite qu'un déplacement sur trois soit à pied. Une logistique que doit gérer, par exemple, Alex Grevet, livreur pour les restaurateurs. La piétonisation change la géographie de la ville, une transformation visible de jour en jour.