Le retour en grâce des renoncules

Publié le 13 février 2021 à 20h31, mis à jour le 14 février 2021 à 9h25

Source : JT 20h WE

Autrefois peu considérées par les fleuristes, les renoncules font aujourd'hui partie de leurs meilleures vente.

Son père et son grand-père les sélectionnaient avant lui. Kévin Bideau est né avec les renoncules. Une fleur "venue d'Asie qui a été ramenée en France pendant les croisades de Saint-Louis". Depuis le XIIIe siècle, elle s'est implantée sur le pourtour méditerranéen. Les classiques sont obtenus avec des graines et les clones, des variétés conçues et reproduites à l'identique par l'Homme.

Depuis trois ans, Thierry Abeille a abandonné la tulipe pour se consacrer à cette production. "Ça nécessite beaucoup moins de main-d'œuvre et aucun chauffage des serres. Sa production et toute celle de la région arrivent au marché aux fleurs d'Hyères dans le Var. Des trains entiers de renoncules y sont vendus aux enchères chaque matin entre novembre et avril. Ici, la qualité de toutes les fleurs est contrôlée avec soin. Il n'y a là que de la renoncule française. Deuxième producteur mondial derrière l'italien, la France exporte en moyenne 30% de cette culture vers la Hollande.

Pour cette fleuriste, une évolution majeure est en train de s'opérer. "Elle avait ce statut de fleurette. Au fur à mesure du temps, elle devient une fleur noble comme la rose ou la pivoine", souligne Lauriane Gilet, propriétaire de "Couleur fleurs" à la Seyne-sur-Mer. Une renoncule coûte plus cher qu'une rose, trois euros l'unité. Et pour cause, à sa beauté, sa délicatesse, s'ajoute une résistance hors du commun. "On peut la garder une quinzaine de jours". Depuis cinq ans, cette boutique en vend environ 15% de plus chaque année, notamment à la Saint-Valentin.


La rédaction de TF1info

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