DÉBOULONNAGE - Les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d'Esnambuc ont été mises à terre, dimanche 26 juillet à Fort-de-France (Martinique). Un acte mené par un groupe d'activistes anticolonialistes.
Un mois après le premier déboulonnage des représentations de Victor Schoelcher, les statues de l'impératrice Joséphine de Beauharnais et du marin et colon Pierre Belain d'Esnambuc ont, à leur tour, fait les frais d'un groupe de militants anticolonialistes. Les deux monuments ont été ôtés de leur piédestal à l'aide de sangles et de coups de massue, comme on peut le voir sur plusieurs vidéos rapportées par les médias locaux.
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"Action inadmissible d’une minorité violente"
Cette action coup de poing est le résultat d'un ultimatum posé par un groupe de militants qui avaient prévenu la municipalité de Fort-de-France de leur intention. Ils avaient indiqué en milieu de semaine dernière sur les réseaux sociaux que si les deux statues n'étaient pas retirées ce dimanche, ils les déboulonneraient eux-mêmes.
Si dans son discours du 14 juin, Emmanuel Macron avait promis qu'"aucune statue ne sera déboulonnée" - faisant notamment référence au sort réservé à plusieurs représentations coloniales ou esclavagistes au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, sur place, le préfet de Martinique a donné l'ordre de ne pas intervenir selon une source policière à l'AFP. Le ministère des Outre-mer a toutefois condamné "ces destructions qui sont l'action inadmissible d’une minorité violente" et demandé du temps pour que les commissions mémorielles, chargées d'apporter une réponse à la présence de statues rappelant le passé colonial et esclavagiste de la France. "Laissons-les faire leur travail".
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Des représentations difficiles à accepter
Pourquoi ces deux personnages de l'histoire de France ont-ils été visés ? Avant de devenir impératrice après le couronnement de son époux Napoléon 1er, Joséphine de Beauharnais a grandi en Martinique où sa famille possédait une sucrerie. Une exploitation agricole qui fonctionnait grâce au travail des esclaves. En 1802, le premier Consul Bonaparte décida de rétablir l'esclavage, pourtant aboli huit ans auparavant durant la Révolution française. Joséphine de Beauharnais est accusée d'avoir influencé cette décision, sans toutefois que la preuve formelle ait pu en être apportée. Sa statue était déjà privée de tête depuis 1991 dans le cadre d'une action similaire.
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La situation de Pierre Belain d'Esnambuc est beaucoup moins ambiguë. Né en Seine-Maritime, ce marin est a fondé la première colonie française de Saint-Pierre en Martinique. Il avait été à l'origine de l'installation d'esclaves venus d'Afrique sur place pour cultiver les champs de cannes à sucre ou de tabac. Pierre Belain d'Esnambuc est également impliqué dans plusieurs massacres d'habitants autochtones.
Sa statue à Fort-de-France, installée en 1935 à l'occasion du tricentenaire du début de la colonisation en Martinique, devait être déplacée. Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France, s'était exprimé pour cette solution le 21 juillet dernier lors de la mise en place de la commission Mémoire et Transmission de la ville. Mais les militants ont préféré détruire la représentation de Pierre Belain d'Esnambuc, symbole du commerce triangulaire, passage sombre de notre histoire.
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