PATRIMOINE – En concurrence avec la baguette de pain et une fête vinicole en Arbois, les toits de Paris seront-ils choisis pour être inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco ?
Les toits de zinc de la capitale sont en concurrence avec la baguette de pain et une fête vinicole en Arbois, dans l’Est de la France, pour être inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco. Dans quelques jours, Roselyne Bachelot devra trancher entre ces trois candidats et soumettre son choix au président Emmanuel Macron.
La candidature française sera présentée à la commission de l’Unesco courant 2022. La France, ayant déjà obtenu un nombre important de labels, ne peut en effet présenter de candidat que tous les deux ans. Les toits avaient déjà été retenus en 2020, mais ils avaient été coiffés sur le poteau par la yole, une embarcation en Martinique. C’est le savoir-faire de la construction et de la restauration de ces toits qui demande à être labellisé. Ce savoir-faire incarne à la fois le travail d’une profession – celle des couvreurs-zingueurs – et une palette de couleurs qui donne une unité à la capitale vue du ciel aujourd’hui menacée par les nouvelles constructions.
Le toit n’est pas simplement un protecteur, il est une forme qui donne une personnalité à ce qui est le lien entre la terre et le ciel
Pascal Payen-Appenzeller, directeur général délégué du geste d’or
Les couvreurs-zingueurs sont tous les jours sur les toits de Paris à répéter les mêmes gestes et façonner le paysage de la capitale sur les hauteurs depuis plus de 200 ans. "Grâce à la révolution industrielle, on s’est mis à avoir à disposition des feuilles laminées de zinc qui permettaient d’arriver à faire des pentes extrêmement faibles", explique François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques, dans le reportage en tête de cet article.
Cela a permis de construire des bâtiments beaucoup plus larges comme le grand palais et les immeubles haussmanniens à Paris. Mais, selon Pascal Payen-Appenzeller, directeur général délégué du geste d’or, il manquerait plusieurs centaines d’employés qui leur permettraient "de faire plus de chefs-d’œuvre."
Les bases du métier s’apprennent en apprentissage pendant cinq ans. "Après cette formation-là, il faut cinq à dix ans pour devenir un bon couvreur", affirme Valentin Renauld, responsable du chantier Grand Palais. Étienne s’initie au métier depuis un an. "J’ai fait une prépa littéraire puis des études de géographie. J’aimais bien me promener sur les toits, ça a commencé comme ça. De là, je me suis intéressé au savoir-faire", explique-t-il.
Désiré, lui, a trouvé sa voie depuis sept ans. "Moi j’adore, pour moi, c'est un super métier ! J’aime bosser avec mes mains et plus la tâche est précise, plus elle va être compliquée, plus il faut s’appliquer. C’est ça qui me plaît dans le métier", affirme-t-il, qualifiant son métier de "métier d'artiste". Ce savoir-faire complexe, dont la pérennité est en danger, rejoindra peut-être le patrimoine immatériel de l’Unesco.
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