MOBILITÉS - Sur la route comme sur les trottoirs, les trottinettes électriques sont partout dans nos villes. Le coronavirus a même fait exploser les achats. L'avantage de l'engin : plus de rapidité et plus de liberté que les transports en commun notamment.
Leurs ventes ont doublé en une année. Les trottinettes se faufilent dans les embouteillages, slaloment sur les trottoirs et font désormais partie de nos paysages urbains. Ce qui n'était qu'un gadget est devenu un moyen de transport pour des millions d'habitants dans les grandes villes.
Et pour cause, elles ont évolué. Plus rapides et sans effort, les ventes de trottinettes électriques ont doublé en un an. Depuis le déconfinement elles ont aussi repris les chemins du travail. "Il y a une certaine liberté qu'on n'a pas quand on est en transport en commun ou avec son véhicule personnel", témoigne Christopher, un usager qui a divisé par deux son temps de trajet.
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Des modèles allant de 500 à 3.400 euros
Équipé d'un modèle à 1800 euros et ayant souscrit à une assurance, Christopher dispose également de nombreux accessoires pour rendre ses trajets plus confortables, et plus sûrs. "J'ai un masque anti-pollution, des lunettes pour me protéger de la pluie, un casque avec une bande lumineuse à l'arrière qui me permet d'avoir un clignotement", précise-t-il. Un arsenal pratique pour mieux prévenir les autres usagers de la chaussée qui peuvent circuler à vélo ou en voiture.
Avec la crainte de ne pas respecter la distanciation physique dans les transports publics et le manque de moyens ou de place pour s'acheter une voiture, le coronavirus a fait exploser les ventes de moyens de transports alternatifs. "On a des produits en entrée de gamme autour de 500 euros avec vingt kilomètres d'autonomie et des trottinettes très haut de gamme avec des roues de huit pouces et des freins hydrauliques pour une autonomie de 100 kilomètres", détaille Isaac Bouni, directeur du magasin Weebot. Un modèle à 3.400 euros mais qui permet de faire des pointes de vitesse jusqu'à 80 km/h.
Mauvais comportement et vandalisme
Avec l'émergence de plusieurs plateformes aux (très) nombreuses offres de trottinettes électriques en libre service, les usagers peuvent en louer facilement et les abandonner parfois à la sauvage. "Ils ne font pas attention. Partout où ils peuvent la poser, ils la posent", confie un agent de voirie.
À Paris, 2.000 emplacements ont été installés et les agents de la voie publique délivrent des amendes de 35 euros pour tout stationnement gênant. "Il y quelques mois, nous en enlevions une trentaine par jour. Seulement trois aujourd'hui", relate Rama Diémé, contrôleuse dans le XVe arrondissement de la capitale qui se satisfait des résultats de cette prévention.
Reste un dernier challenge, cette fois économique. Lime, Bird, Jump... L'année dernière il y avait douze opérateurs de trottinettes électriques à Paris, aujourd'hui ils ne sont plus que quatre. Et pour rester compétitif, il faut miser sur la qualité. Une trottinette moins résistante se cassera plus facilement et entraînera de facto des réparations. Alors le numéro 1 en France, Lime, a retravaillé ses modèles en libre service. Câble de frein à l'intérieur de la trottinette, poignée renforcée, de petites innovations pour les rendre moins fragiles à l'usure et les protéger davantage de tout acte de vandalisme.