CORTÈGE – Des milliers de personnes, jeunes et salariés, ont battu de nouveau le pavé samedi dans plusieurs villes de France pour demander le retrait de la loi Travail. Mais plusieurs mouvements ont été perturbés par des violences et affrontements avec les froces de l'ordre.
Les opposants à la loi Travail étaient de nouveau dans la rue samedi 9 avril, mais la mobilisation était en baisse et les violences en hausse. L'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl) avait appelé à plus de 200 manifestations et rassemblements dans l'Hexagone, disant s'attendre à une "mobilisation importante".
Mais les autorités ont recensé 120.000 manifestants dans toute la France, dont 18.000 à 20.000 à Paris (110.000 selon les organisateurs dans la capitale). Loin des 390.000 à 1,2 million de personnes, selon les sources, du 31 mars. Une tendance constatée dans plusieurs villes de France. Par ailleurs, de nombreux heurts ont éclaté, principalement à Paris, Rennes et Nantes.
► A Paris
Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler en début d’après-midi. Les jeunes de l’Unef, d'abord réunis Place de la Nation, sous forte surveillance policière, ont rejoint leurs aînés des syndicats de salariés CGT, FO, FSU, Solidaire et FSU. En fin d'après-midi, des heurts ont éclaté aux abords de Bastille, quand, entre bombes agricoles d'un côté et charges aux lacrymo de l'autre, la manifestation commença à dégénérer.
► A Rennes
Le défilé, qui a rassemblé 1700 personnes selon la préfecture contre 6500 le 31 mars, a été marqué par des heurts entre manifestants et forces de l'ordre. Deux CRS et un policier ont été conduits à l’hôpital blessés, selon la préfecture. Le syndicat FO fait état de son côté de 19 blessés. Un photo-journaliste a également été touché à la tête. A plusieurs reprises, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes. En pleines vacances scolaires, le cortège mêlait retraités, salariés, familles avec enfants et jeunes portant des masques ou parfois cagoulés.
► A Nantes
La mobilisation contre la loi travail a rassemblé, dans une ambiance très tendue, 2.600 personnes selon la préfecture, 15.000 selon la CGT. Au cours de la manifestation, les forces de l'ordre ont été à plusieurs reprises la cible de projectiles divers, pavés, cailloux, bouteilles et œufs, a constaté une journaliste de l'AFP. Elles ont répliqué en tirant des grenades lacrymogènes et en faisant usage de lances à eau pour empêcher l'accès à l'hypercentre.
En début de manifestation, un groupe de 7 ou 8 journalistes, photographes et reporters d'images, a été pris à partie, poursuivi et caillassé par une trentaine de très jeunes gens, vraisemblablement mineurs et ne se réclamant d'aucun syndicat, a rapporté un photographe de l'AFP, lui-même poursuivi. Ces jeunes, visages masqués, cherchaient apparemment à leur voler leur matériel.
► A Toulouse
Les vacances n'ont pas encore commencé dans la Ville rose, mais la baisse de participation est tout aussi patente : les manifestants étaient entre 8000 selon la police et 20.000 selon la CGT, contre 20.000 à 100.000 le 31 mars. Les salariés de diverses entreprises étaient présents dans le cortège toulousain, en particulier les Continental en grève, ou encore la filière aéronautique avec Airbus et Liebherr, mais aussi des agents hospitaliers, territoriaux, de la CAF, la Poste, des télécoms, de l'Education nationale, cheminots, chômeurs et intermittents.
L’effet des vacances scolaires ?
"Evidemment, pour les lycéens et étudiants qui sont en vacances, les formes de mobilisation changent", a concédé William Martinet, président de l'Unef , pour expliquer la baisse de la mobilisation. Mais "ce qu'a réveillé la loi, c'est le refus de la précarisation et du bizutage social. Je ne pense pas que ça va disparaître en quelques jours de vacances", a-t-il nuancé. Philippe Martinez, de la CGT, a de son côté reconnu que "les vacances, ça pèse", mais a souligné que si "certains ne sont pas là, d'autres qui n'étaient jamais venus le sont".
"On n'a pas peur que ça s'essouffle", affirme pour sa part Jean-Claude Mailly (FO). Il a d'ailleurs rappelé qu'en 2006, pour le retrait du contrat première embauche (CPE), la mobilisation avait duré trois mois, y compris pendant les vacances scolaires. La contestation contre le projet de loi est quant à elle entrée dans son deuxième mois d’action. Le texte sera débattu dans l'hémicycle à partir du 3 mai et l'intersyndicale compte maintenir la pression d'ici là avec une "nouvelle journée de grève et de manifestations" le 28 avril .
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