Les pénuries de carburant donnent lieu à des files d'attente interminables à la pompe.Ce week-end, les automobilistes ont cherché à faire le plein pour continuer d'aller travailler cette semaine.Ce lundi a été une épreuve pour bon nombre d'entre eux.
Du nord au sud de la France, les mêmes scènes se reproduisent : des stations fermées, ou des queues longues de dizaines ou de centaines de mètres devant celles qui ont de l'essence ou du diesel. Parfois à des prix en hausse, souvent à plus de deux euros le litre : le diesel s'est ainsi enchéri de plus de 10 centimes en moyenne la semaine dernière en France, à 1,8035 euro par litre, malgré les 30 centimes de remise financée par l'État. La pénurie la plus grave concerne les Hauts-de-France, où la moitié des stations manquent d'un ou de plusieurs carburants.
C'est donc la hantise de nombreux automobilistes ce lundi matin. Pour éviter à tout prix ce genre de galère, nombreux sont les automobilistes à s'être levés tôt avec un seul mot d'ordre : "la patience", rapporte l'un d'eux. Et arrive hélas ce qui doit arriver : la panne d'essence. C'est le cas d'une automobiliste de Marseille, interrogée dans le sujet, sa voiture sur le bas-côté de la route.
Les grévistes n'entendent pas fléchir
Le sud, le nord du pays et l'Île-de-France concentrent l'essentiel des difficultés d'approvisionnement. Dès l'aube, les conducteurs se sont mis en quête de stations-service ouvertes. Comme on peut le voir dans le reportage en tête de cet article, sur l'autoroute A1 en région parisienne, il y a une file d'attente interminable pour espérer accéder à la pompe ! Parmi les automobilistes, se trouvent beaucoup de professionnels, comme ces chauffeurs VTC, au bord de la crise de nerfs.
En dépit de cette situation de crise, devant la raffinerie d'ExxonMobil en Seine-Maritime, les grévistes n'entendent pas fléchir. Malgré les appels répétés du gouvernement à négocier sur les salaires et à cesser les blocages, la CGT et la direction de TotalEnergies ne parvenaient pas à s'entendre lundi, et le mouvement de grève a été reconduit jusqu'à mardi, alors que près d'un tiers des stations, tous groupes confondus, sont affectées par des pénuries de carburants.
Selon un dernier point de situation diffusé par le ministère de la Transition énergétique à 15h dimanche, près d'un tiers (29,7%) des stations-service en France manquaient d'au moins un carburant (contre 21% samedi).
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