Manifestation du 28 mars à Paris : vers un dispositif sécuritaire "très costaud" pour "répondre aux black blocs"

Les autorités sont déjà en état d'alerte. Après la forte mobilisation observée jeudi 23 mars (3,5 millions de personnes battant le pavé en France selon la CGT, 1,09 million selon l’Intérieur), les syndicats appellent à une nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites. Celle-ci, la dixième depuis le début du mouvement, est programmée mardi 28 mars. "Les manifestations continueront à se dérouler, continueront à se faire. C'est la liberté d'expression. Mardi, le cortège ira à son terme", affirme le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur LCI. Mais "nous serons là pour répondre aux black blocs s'ils venaient à se constituer", met-il en garde. "Il faut empêcher ces individus de créer des troubles", martèle-t-il. 

Pour assurer la sécurité des manifestants et la protection des lieux publics, les forces de l'ordre seront sur le qui-vive. "On s'attend à, au moins, ce que l'on a eu jeudi", note Laurent Nuñez à propos de la présence d'éléments radicaux au sein du cortège parisien. "On s'attend à une manifestation qui sera, dans le pré-cortège, encore très difficile à gérer", ajoute-t-il. Toutefois, "nous sommes sereins et déterminés", assure le préfet de police. "L'enjeu derrière tout cela, c'est l'exercice de la démocratie, de la libre expression pour les organisations syndicales qui ont souhaité manifester. Il faut que cela soit possible et pour que cela soit possible, il faut que l'on gère ces black blocs", martèle-t-il. 

Selon l'ancien secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur de France (2018–2020), le dispositif sécuritaire mardi sera pratiquement le "même" que celui de jeudi dernier. "Il sera très costaud et très solide pour pouvoir répondre aux black blocs", assène-t-il.