Fête du travail ou fête des travailleurs ? Ce que l'on célèbre vraiment le 1er mai

Publié le 1 mai 2023 à 12h03
JT Perso
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Source : JT 20h WE

Le gouvernement est critiqué par la gauche pour son appellation du 1er mai comme "fête du Travail".
Ce jour férié est à l'origine la "Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs".

La dénomination donnée au 1er mai vient-elle du maréchal Pétain ? Voilà ce que dénoncent des élus de gauche après des évocations par la majorité de "fête du Travail". Ainsi, Jean-Luc Mélenchon a directement interpellé la Première ministre sur Twitter en l’accusant de détourner ce jour férié de sa signification historique : "Le 1er mai n'est pas la fête du travail, sauf sous Pétain. C'est la journée de lutte pour les droits des travailleurs depuis le XIXᵉ siècle". 

Emmanuel Macron cité en 2019

Pas en reste, les députés de Renaissance ont souhaité redire en ce 1er mai leur "attachement à ces valeurs fondamentales que sont le travail et la solidarité". Ce qui n’a pas manqué de faire réagir La France Insoumise, comme Raquel Garrido : "Est-ce par ignorance ou sciemment que les députés Renaissance utilisent l’expression pétainiste ‘Fête du Travail’ plutôt que ‘Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs’ ?" 

À la faveur de ces protestations, une archive d’Emmanuel Macron de 2019 a également circulé, lorsque ce dernier renvoyait à "la fête de toutes celles et ceux qui aiment le travail, le chérissent, parce qu’ils produisent, parce qu’ils forment, parce qu’ils savent que par le travail, nous construisons l’avenir". Certains élus et historiens accusent alors le président de reprendre l’appellation pétainiste de ce jour férié et non pas son intitulé officiel.

Manifestation du 1er mai 1945, Paris
Manifestation du 1er mai 1945, Paris - AFP

Ainsi, le 1er mai est dénommé depuis le 20 juillet 1889 de "Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs". Instauré par la IIe Internationale socialiste, ce jour férié avait pour but de revendiquer la journée de travail à 8 heures en s’inspirant des syndicats américains, comme le rappelle l’historienne Mathilde Larrère. Mais depuis quand la célébration du travail a occulté celle des travailleurs ? 

Ici, la gauche ne fait que rappeler une réalité historique : le 1er mai est rebaptisé "Fête du Travail et de la Concorde sociale" en 1941 par le maréchal Pétain, qui a dissout la même année des syndicats, dont la CGT et la CFTC. Une référence directe à la devise du régime de Vichy, "Travail, Famille, Patrie". Et le muguet, lui, devient officiellement associé à la journée du 1er mai à ce moment-là, lorsqu’il remplace l’églantine, fleure rouge et véritable symbole révolutionnaire.

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La "fête du Travail" est officialisée le 29 avril 1948 et devient férié, chômé et payé. Mais pour de nombreux historiens, cet intitulé fait perdre à cette journée son combat originel.  Ce 1er mai, Elisabeth Borne a fini par souhaiter une "bonne fête à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses".  


Caroline QUEVRAIN

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