RELOCALISATION - Dès 2023, la France recommencera à fabriquer du paracétamol sur son sol. La production hexagonale de cette molécule avait été arrêtée en 2008.
Le caractère essentiel du paracétamol avait été mis en évidence au plus fort de la crise sanitaire, dès mars 2020 : pour éviter que les Français n'en stockent inutilement, la vente de cet antalgique recommandé pour combattre les symptômes du Covid avait alors été restreinte dans les pharmacies et suspendue sur internet. Pas question de risquer la moindre pénurie alors que l'Hexagone n'en fabrique plus depuis 2008. Au mois de juin suivant, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir réimplanter dans l'Hexagone la chaîne de production de cette molécule.
Message reçu : un an après la présentation par le chef de l'État de cette stratégie de souveraineté sanitaire, le sous-traitant pharmaceutique Seqens a annoncé mardi que la France allait recommencer à fabriquer sur son sol du paracétamol dès 2023, en officialisant le lancement d'une nouvelle usine destinée à assurer cette production sur son site de Roussillon (Isère).
Clin d'œil de l'histoire, la plateforme de Roussillon avait été le dernier site hexagonal à produire de la poudre de paracétamol jusqu'à sa fermeture en 2008 par son propriétaire d'alors, le groupe chimique Rhodia. La nouvelle usine de Seqens aura une capacité de 10.000 tonnes par an. Sa production sera absorbée par les groupes pharmaceutiques Sanofi (marque Doliprane) et Upsa (marque Efferalgan), qui jusqu'ici se contentaient de conditionner en France le principe actif de ce médicament importé d'Asie.
Leader mondial de l'aspirine, Seqens est aussi un important fabricant de paracetamol avec deux usines en Chine. Le groupe souligne que sa future usine sera cinq à dix fois moins polluante que les usines existantes de paracétamol.
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