Tous les automobilistes redoutent les nids de poule.À chaque fin d’hiver, et désormais toute l’année à cause de la sécheresse, les communes paient des centaines de milliers d’euros pour les reboucher.Un camion unique en Meurthe-et-Moselle les fait disparaître en quelques minutes.
Les nids de poule ou les affaissements routiers sont légion sur certaines portions de route en France. C’est le cas sur une artère périphérique de Thionville en Moselle. Ceux qui l’empruntent régulièrement sont très prudents. "J’ai déjà roulé sur des trous et on a peur de toucher le pare-choc ou de faire un trou sur le pneu", soupire une habitante interrogée par TF1 dans le reportage en tête de cet article. "Moi, je vais doucement. Je n’aime pas du tout. Mais qu’est-ce que vous voulez faire ? Quand il y a beaucoup de monde, c’est quand même dangereux. Vous ne voyez pas ce qu’il y a par terre", poursuit une autre.
Pour les communes, chaque fin d’hiver, c’est le même casse-tête. Une campagne est menée pour boucher les nids de poule les plus dangereux, mais pour une réfection totale de la chaussée, il faut attendre de coordonner tous les travaux. "On a 127 kilomètres de voirie, donc il faut prioriser. Il y a beaucoup de rues en mauvais état et le plus compliqué, c’est de coordonner les travaux avec les concessionnaires ou les gestionnaires de réseaux, c’est-à-dire tout ce qui est électricité, gaz, eau, téléphone, assainissement", explique Brigitte Schneider, adjointe au maire (LR) de Thionville en charge des travaux, villages et associations patriotiques. Sans oublier le coût : 115.000 euros pour 230 mètres de chaussée.
Des réparations désormais toute l’année
D’autres collectivités ont choisi de s’équiper de matériel spécialisé. Un camion unique en Meurthe-et-Moselle fait disparaître en quelques minutes tous les nids de poule. "Mon collègue projette des cailloux enrobés avec de l’émulsion, ce qui va nous permettre de faire un rebouchage des trous et de réimperméabiliser la route. Normalement, on ne recommencera pas dans six mois. Ça va quand même rester quelques années comme ça", assure Marc Hoffmann, responsable de l’aménagement du territoire.
Auparavant, ces réparations n’étaient effectuées qu’en fin d’hiver après les périodes de gel. Désormais, c’est toute l’année. "Les sécheresses d’été avec la rétractation d’argile nous posent des problèmes d’affaissement à certains endroits", affirme un ouvrier. Les nids de poule finissent par être rebouchés, mais il faut parfois être très patient. Mieux vaut donc rester prudent au volant.
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