Mobilisation contre la réforme des retraites : comment les grévistes vont-ils tenir financièrement ?

Publié le 24 décembre 2019 à 6h51

Source : JT 20h Semaine

MOUVEMENT SOCIAL - Cela fera demain 20 jours que la contestation contre la réforme des retraites a été lancée. Trois semaines sans salaire et une fatigue qui se fait de plus en plus sentir. Des actions plus radicales sont en train d'émerger.

Fumigènes, banderoles, chants... Les grévistes ont mené une action surprise à gare de Lyon à Paris ce 23 décembre. Ils en promettent tous les jours et ce jusqu'au retrait de la réforme des retraites. Parmi les manifestants, certains cheminots sont déterminés. C'est le cas de Patrick, conducteur de bus. Après 19 jours sans travailler, sa prochaine paie sera déduite de 1 500 euros. 

Caisses de grève et indemnités

Pour tenir, et alors que la privation de salaire pourrait se poursuivre, du fait d'un préavis de grève illimitée, les grévistes ne pourront pas espérer récupérer l'intégralité de leur paie. En effet, même si la fausse information continue de circuler, la SNCF, par exemple, ne les restitue pas. Reste que les salariés mobilisés peuvent compter sur différentes cagnottes organisées par les grévistes, qui doivent être redistribuées à la fin du conflit. 

Il existe également des caisses de grève, prévues pour l'occasion par les syndicats et alimentées par les cotisations des syndicats. Par exemple, la CFDT dispose de 126 millions d'euros pour ce faire, même si cette dernière "ne concerne pas que la grève". A FO, par exemple, les salariés grévistes perçoivent de ce fait 12 euros par journée de grève, rappelle L'Express. Loin de leur salaire journalier.

Pas de Noël mais une retraite

Du côté de la RATP, les salariés avaient anticipé. En déposant un préavis de grève le 5 décembre, ils peuvent compter sur le versement de leur 13e mois, verser à la fin du mois de novembre, qui leur permet de tenir un peu plus que d'ordinaire. Autre solution : se relayer pour ne pas avoir à faire grève chaque jour. Une pratique qui a notamment cours chez EDF. Mais dans l'ensemble, c'est bien la privation et le serrage de ceinture qui sont les mots d'ordre. Ainsi d'Anasse Kazib, de Sud Rail : "J'en suis à 1350 euros, il n'y aura pas de Noël cette année, pour mes enfants non plus. Mais je me bats pour qu'ils aient une retraite".

Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 20H du 23/12/2019 présenté par Julien Arnaud sur TF1. Vous retrouverez au programme du JT de 20H du 23 décembre 2019 des reportages sur l'actualité politique économique, internationale et culturelle, des analyses et rebonds sur les principaux thèmes du jour, des sujets en régions ainsi que des enquêtes sur les sujets qui concernent le quotidien des Français.


La rédaction de TF1info

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