La Première ministre a présenté une feuille de route pour dégager 5% du budget de chaque ministère pour financer la transition écologique.Des économies au niveau de l'État pour donner l'exemple, et inciter aussi le secteur privé à prendre sa part.Les salariés sont d'ailleurs très demandeurs d'actions concrètes. L'un des succès du moment : le vélo de fonction.
Se garer dans son bureau évite les frais de parking. C'est l'un des avantages du vélo, mais ce n'est pas le seul. Un exemple dans une entreprise du Rhône, où les salariés sont de plus en plus nombreux à se déplacer ainsi. Depuis un an et demi, Sylvie Trévoizan rejoint son travail avec le sourire.
Dans les rues de Villeurbanne, elle a quatre kilomètres à parcourir depuis son domicile. Grâce à son vélo de fonction, elle a abandonné la voiture. "Ça fait un peu d'activité physique et ce n'est pas mauvais. C'est bon pour la santé et ça met en dynamisme pour arriver au travail, donc moi, j'en suis ravie et le trajet devient aussi un bon moment de plaisir", sourit-elle. "L'avantage pour moi, c'est de gagner du temps le matin. Je suis passé d'une demi-heure à neuf minutes. Je mets neuf minutes chrono de la maison au bureau", poursuit un homme.
100 fois moins cher
Les salariés bénéficient d'un véhicule de fonction. Autrefois, c'était une voiture que l'on choisissait sur catalogue. C'est désormais un deux-roues, beaucoup moins cher. "Aujourd'hui, avec 20 petits vélos, ça nous coûte 28.000 euros par an. On aurait des véhicules, ça coûterait 100 fois plus", affirme Jérôme Dumard, secrétaire général de l'entreprise.
Aujourd'hui, en ville, la voiture est de plus en plus délaissée au profit de la petite reine, la bicyclette. À Strasbourg (Bas-Rhin), 10% des déplacements se font déjà à vélo. C'est un record en France, et un terreau idéal pour le marché du vélo d'entreprise. La société Digora propose à ses salariés un vélo adapté à leurs besoins. C'est même devenu un atout pour recruter. "Aujourd'hui, ça fait vraiment partie des critères qui nous permettent d'attirer des talents", argue Gilles Knoery, président de Digora.
Une formule économique
Et ça marche ! Ici, 20 % des salariés ont choisi cette offre, comme David. Cet ingénieur aurait refusé une voiture par conviction. Le vélo est pour lui la formule la plus économique pour rejoindre le bureau. "Si je prenais la voiture tous les jours, ça me coûterait nettement plus cher, en assurance, en entretien, en essence. C'est très rentable. Si on veut parler chiffres, c'est un vélo à environ 3000 euros qui me coûte une trentaine d'euros par mois", explique-t-il.
Un leasing low-cost pour un vélo plutôt haut de gamme, comment est-ce possible ? Tout simplement parce que l'employeur prend 70 % du coût de la location à sa charge. Cette offre aux entreprises inclut également l'assurance et l'entretien. Elle semble promise à un bel avenir. 12.000 vélos de fonction seulement circulent aujourd'hui en France contre un million en Allemagne.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique