300 maires, venus de toute la France, ont partagé ce mardi leur expérience traumatisante après les violences urbaines.Tous connaissent leurs communes et ont une idée des remèdes à apporter pour que cela ne se reproduise plus.
Depuis le début des violences urbaines, ils sont en première ligne. À l’Élysée, plus de 300 maires sont venus partager mardi leur analyse de la crise et leurs attentes pour l’avenir. Face à eux, le chef de l’État s’est voulu plutôt rassurant. "Est-ce que le retour au calme est durable ? Je serai encore très prudent pour les jours et les semaines qui viennent. Mais enfin le pic que nous avons connu dans les premiers soirs est passé", a affirmé le président.
Macron annonce une loi d'urgence
Après quatre heures d’échange, Emmanuel Macron a promis une loi d’urgence afin d'accélérer la reconstruction des bâtiments, des voiries et des écoles dégradées. Les collectivités touchées auront également droit à des prêts à taux zéro. Concernant l’usage des réseaux sociaux chez les plus jeunes, le président propose de réfléchir à des mesures qui pourraient aller jusqu’à leur interdiction. Le gouvernement s'interroge aussi sur le rôle d'amplification des violences qu'ont pu jouer les réseaux sociaux : le ministre chargé de la Transition numérique Jean-Noël Barrot a d'ailleurs proposé mardi soir au Sénat la mise en place d'un groupe de travail sur ce thème.
Côté élus, les propositions concernent les quotidiens des administrés. Pour Stéphanie Von Euw, maire LR de Pontoise (Val d'Oise), la solution pour sortir de la crise consiste à retisser du lien dans les quartiers prioritaires. Le maire RN de Beaucaire (Gard) Julien Sanchez réclame plus de forces de l’ordre car "l'État ne fait pas son boulot en matière de sécurité publique". Pour Rudy Elegeest, maire DVG de Mons-en-Baroeul (Nord), la priorité dans sa ville reste de décloisonner les quartiers prioritaires.