Le 13H

VIDÉO - Nord : ce maire et ses adjoints renoncent à leurs indemnités pour boucler leur budget

par L.T. | Reportage TF1 : Manon Debut, Bora Agirbas
Publié le 28 juin 2023 à 19h40, mis à jour le 29 juin 2023 à 14h07

Source : JT 13h Semaine

Avec l’inflation et l’augmentation des charges, les petites communes ne s’en sortent plus.
Dans le Nord, un maire et ses adjoints ont renoncé à leurs indemnités pour boucler le budget.
Toute la commune de Saint-Rémy-du-Nord (Nord) fait des efforts.

L’année dernière encore, les haies de Saint-Rémy-du-Nord (Nord) étaient taillées par des entreprises extérieures. Mais la mairie n’a plus les moyens. Pour la première fois, ce travail de longue haleine est assuré par ses propres agents municipaux. "Je comprends qu’on doit mettre la main à la pâte, c’est normal. On est au village, on est né ici. On aide la commune", témoigne Raphaël Applincourt, agent municipal. 

65.000 euros d’indemnités pour équilibrer les comptes

Et ils ne sont pas les seuls à faire des sacrifices. "Cette année est spécifique : inflation, augmentation des charges…", justifie Lucien Serpillon, maire (sans étiquette) de la commune. Dans ce village de 1000 habitants, le budget diminue chaque année. "On a perdu beaucoup au niveau des dotations générales de l’État puisqu’en 2014, on avait 123.375 euros. On est arrivé aujourd’hui à 57.968 euros. Voilà un bel exemple ! Plus que divisé par deux", déplore l'élu. 

Pour l'édile et ses adjoints, pas question d’emprunter. Tous ont donc décidé de renoncer à leurs indemnités jusqu’à la fin de l’année : 65.000 euros supplémentaires pour équilibrer les comptes 2023. "Ça change la donne. C’est un sacrifice que nous faisons au niveau familial. On avait chacun organisé notre budget, donc là, on doit procéder autrement", affirme Laurence Lemaire, première adjointe au maire. 

Le presbytère bientôt mis en vente

La priorité était de rénover l’école. Au total, les travaux ont coûté plus de deux millions et demi d’euros. Les économies ont été réalisées sur le repas des seniors annulé cette année, comme les illuminations de Noël ou le presbytère bientôt mis en vente. "Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre de le garder, soupire Jean-Pierre Lemoine, adjoint au maire. Si on laisse le bâtiment comme ça, il y aura beaucoup de travaux à faire. On a à payer les abonnements de gaz, d’eau et d’électricité. On a la taxe foncière..." 

La municipalité n'a pas d'autres choix que de se serrer la ceinture. Et ce régime sec vaut aussi pour les associations : 15% de subventions en moins. "C’est acheter moins de matériel par exemple, une table de ping-pong ou autre. Il va falloir faire des choix", regrette une habitante. Ces efforts dans toute la commune sont réalisés dans l’espoir de retrouver un équilibre financier en 2024. 


L.T. | Reportage TF1 : Manon Debut, Bora Agirbas

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