Notre-Dame : comment sont sélectionnés les 1200 chênes pour la reconstruction de la flèche

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Publié le 10 mars 2021 à 20h27, mis à jour le 15 avril 2022 à 12h40

Source : JT 20h Semaine

REPORTAGE - Les experts forestiers ont déjà commencé à sélectionner les chênes centenaires qui seront utilisés pour reconstruire la flèche de Notre-Dame. Ces arbres doivent répondre à des critères bien précis avant d'être abattus.

Avant de scier, il faut d'abord grimper. Objectif : élaguer la tête pour sécuriser ensuite la chute. "Les arbres qui font cette longueur-là, pour éviter que l'arbre ne casse en tombant, on coupe une partie des banches pour que ça soit plus facile à abattre", explique Antony Jeannot, technicien ONF.

Ce chêne est l'un des plus imposants de la forêt domaniale de Bercé, avec un tronc de plus d'un mètre de diamètre et 220 ans d'âge. Ils sont huit de cette taille-là dans cette première campagne d'abattage pour Notre-Dame. "Là, on est bon, on a même 21 mètres. C'est bon pour la longueur de l'une des six pièces nécessaires pour la diagonale de la flèche", s'enthousiasme Philippe Gourmain.

Depuis le mois de janvier, l'expert forestier arpente les forêts de France pour sélectionner les 1 200 chênes qui vont permettre de reconstruire la flèche à l'identique. "On voit à 7, 8, 10 mètres-là, il y a une petite courbure qui est suffisante. Quand il va être scié, on va essayer de respecter cette courbure pour que la pièce de charpente ait cette courbe juste au-dessus de la voûte. C'est vraiment très particulier, parce que les autres pièces doivent être parfaitement droites", poursuit-il.

Fidèle au plan de l'architecte Viollet-le-Duc, la flèche et ses travers seront donc les premières parties de la charpente à renaître de leurs cendres. Deux ans au moins de travaux sont à prévoir. Car si l'abattage doit se terminer avant la montée de sève le 15 mars, plus d'un an de séchage sera nécessaire avant de pouvoir commencer à travailler ces morceaux de bois exceptionnels.


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