Le chantier de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris progresse. Ce mercredi, s'effectuait une étape clé, le choix et l'extraction des pierres qui permettront de rebâtir les voûtes de ce chef-d’œuvre de l'art gothique.
Elles commencent à sortir de la terre pour répondre à l'appel de la cathédrale. Les pierres entrent en scène sur le chantier de Notre-Dame. Elles prennent forme pour assurer la relève. Et les besoins sont colossaux. Marie-Christine Bleufeïst, est l'architecte du patrimoine chargée du diagnostic après l'incendie. Entre les roses, les balustrades, les pilastres, les voûtes et les arcs de voûte, il faut trouver plus 1 000 mètres cubes, 2 500 tonnes de matériaux.
Selon l'architecte, "dans les pierres qu'on va remplacer dans les parties hautes qui ont brûlé, on va mettre en œuvre 13 types de pierres, qui sont issues de 6 carrières différentes." Rien n'est laissé au hasard. Des échantillons prélevés sur le monument ont été analysés en laboratoire pour déterminer leurs caractéristiques, leur porosité, leur résistance au gel et à la chaleur, leur dureté, ainsi que leur solidité.
C'est ainsi que la carrière de la Croix Huyart dans l'Oise a été sélectionnée. Du point de vue technique et esthétique, son calcaire se rapproche de celui utilisé par les bâtisseurs du 13ème siècle. Là-bas, Notre-Dame entame sa renaissance sous la forme de blocs qui pèsent chacun entre 6 et 15 tonnes. Les blocs sont tous répertoriés puis sciés, calibrés, lavés dans une usine de Saint-Pierre-Aigle dans l'Aisne. Les défauts sont traqués. Une exigence de perfection pour des morceaux qui serviront aussi aux sculptures.
T F1 | Reportage M. Izard, B. Lachat.