ENQUÊTE - L'opérateur Orange a ouvert une enquête interne à la suite du grave dysfonctionnement survenu sur son réseau. Mais le gouvernement a lancé ses propres investigations. Il veut notamment savoir pourquoi aucun système de secours n'a fonctionné.
Bercy a pris un arrêté demandant un audit pour contrôler la sécurité et l'intégrité du réseau d'Orange. Le gouvernement donne deux mois à l'enquête administrative pour répondre à quatre questions. "Pourquoi il y a eu cet incident ? Quelles en ont été les causes ? Quelles en ont été les circonstances ? Et comment on fait pour faire en sorte que ça ne se reproduise pas ? ", s'interroge Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
D'après nos informations, une piste est privilégiée, celle d'une mise à jour qui aurait mal tourné. Lorsque vous appelez depuis un portable ou un fixe relié à une box vers un numéro d'urgence, vous devez passer par une installation spéciale gérée par Orange. On appelle ça l'interconnexion, et c'est indispensable pour que votre appel aboutisse. Mercredi, il semble qu'une mise à jour était lancée sur l'équipement. Orange dément en avoir été à l'origine. Quoi qu'il en soit, cette intervention aurait paralysé le système.
En théorie, lorsqu'un équipement est défaillant, l'un des cinq autres sites en charge de l'interconnexion en France prend le relais. Cependant, toutes les installations sont tombées en panne en même temps mercredi. Par ailleurs, ces installations ont été fabriquées par un seul équipementier. D'après Stéphane Dubreuil, spécialiste du secteur des Télécoms, c'est une erreur. Orange aurait dû faire appel à plusieurs fabricants.
Après cette défaillance historique, de nombreux services d'urgence demandent une modernisation complète de la manière dont on peut les alerter. Ils aimeraient, par exemple être joignable efficacement via les réseaux sociaux ou via les applications de messageries les plus utilisées comme Skype, Messenger ou WhatsApp.
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