"On s'estime chanceux d'avoir pu profiter jusqu'ici" : la Guadeloupe se reconfine

LG
Publié le 27 avril 2021 à 16h34, mis à jour le 27 avril 2021 à 17h05

Source : JT 13h Semaine

RESTRICTIONS - Alors qu'en métropole on commence à envisager un retour à une vie un peu plus normale, la Guadeloupe, elle, entame ce mardi un reconfinement de trois semaines.

Fini les après-midi à languir au bord de l'eau. À partir de ce mardi 27 avril, l'accès aux plages de Guadeloupe est interdit sauf pour les activités sportives. Une nouvelle qui s'ajoute à d'autres restrictions sanitaires et sonne la fin d'une période où l'île faisait figure d'exception en pleine pandémie. 

Car en deux semaines, la situation s'est fortement dégradée : le taux d'incidence a été multiplié par deux, passant de 110 à près de 240 tests positifs pour 100.000 habitants,  tout près du seuil d’alerte maximal fixé en septembre dernier à 250. Le nombre de réanimations a triplé aggravant fortement la tension hospitalière.

Cerise sur le gâteau, mercredi 21 avril, les autorités avaient annoncé que "deux personnes asymptomatiques" et "en transit", arrivées le 10 mars en Guadeloupe par jet privé, avaient été diagnostiquées positives au variant indien. Ces personnes sont reparties à l’issue d’une quatorzaine à l’hôtel et d’un test PCR négatif. Selon l’Agence régionale de santé (ARS), "aucun cas secondaire n’a été détecté autour de ces cas confirmés." 

Pour faire face à la recrudescence des cas de Covid-19, la directrice générale de l'ARS de Guadeloupe, Valérie Denux, a donc annoncé le reconfinement de l'île, à partir de ce mardi et pour une durée de trois semaines. Avec comme principales mesures, l'accès interdit aux plages sauf pour les activités sportives, la fermeture des cafés et restaurants et la limite de déplacement à un rayon de dix kilomètres.  

Fermeture des commerces "non-essentiels"

Une mesure globalement comprise par les habitants, même s'ils sont bien décidés à profiter de la plage et des restaurants jusqu'à la dernière minute. Comme cette jeune femme allongée sur la plage qui anticipe qu'elle ne "pourra plus s'allonger comme ça", comme on peut le voir dans le reportage en tête d'article. Ou cette autre interrogée à la terrasse d'un restaurant : "On s'estime déjà chanceux d'avoir pu profiter jusqu'ici. On va faire ce qu'il faut et espérer que la situation s'améliore."

Pour d'autres jeunes, la pilule passe un peu moins bien : "Je comprends les restrictions même si au final sur la plage on est souvent espacés les uns des autres, on est en extérieur. Et puis c'est vrai qu'on en a un peu marre du Covid aussi."

Épargnés pendant six mois, les restaurateurs doivent, eux aussi, trouver un plan B. Marla Marchal, gérante d'un restaurant à 

Pointe-à-Pitre compte ainsi développer ses livraisons pour tenir le choc : "Dans un premier temps on va continuer le 'à emporter' et on va envisager aussi la livraison puisque maintenant, c'est ce qui fonctionne le mieux." 

Les marchés et les commerces non-alimentaires sont quant à eux condamnés à baisser les rideaux : "On ne fait pas partie des commerces essentiels, on est obligé de fermer", déplore pour sa part Paola, gérante d'un magasin de vêtements à Pointe-à-Pitre. 


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