Le gouvernement doit présenter ce mercredi son projet de loi de finance 2024, un texte dans lequel figurera l'indexation de l'impôt sur le revenu sur l'inflation.TF1, qui a consacré ce mardi soir dans le 20H une page spéciale aux différentes mesures, vous dévoile le nouveau barème et ses conséquences.
C'est l'une des annonces de la rentrée. Pour éviter de pénaliser les Français qui ont bénéficié d'augmentations salariales et amortir le choc de l'inflation, le gouvernement va rehausser de 4,8% les différentes tranches d'imposition de l'impôt sur le revenu en 2024. Une mesure qui figure dans le projet de loi de finance qui sera présenté ce mercredi 27 septembre en Conseil des ministres. L'annonce avait déjà été faite le 12 septembre dernier par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, sur LCI.
En rehaussant de 4,8% le seuil d'entrée dans l'impôt, jusqu'ici fixé à 10.777 euros de revenus annuels, le gouvernement évite "de voir 320.000 salariés basculer dans l'impôt sur le revenu", avait alors affirmé Bruno Le Maire. Dans le détail, avec ce nouveau barème, les revenus des Français seront taxés à 0% s'ils sont inférieurs à 11.294 euros annuels. Entre 11.294 et 28.797 euros, ils seront taxés à hauteur de 11% et ce sera 30% entre 28.797 et 82.341 euros. Pour les revenus annuels compris entre 82.341 et 177.106 euros, le taux appliqué sera de 41% et il sera de 45% pour les revenus supérieurs à 177.106 euros. Ainsi, les salariés dont les revenus n'ont pas évolué cette année pourront payer moins d'impôts s'ils baissent d'une tranche.
La vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article donne l'exemple d'un célibataire qui gagne 2600 euros par mois. Avec une augmentation inférieure à l'inflation, cette année, il a payé 2 953 euros d'impôts. Grâce au nouveau barème, il ne paiera l'an prochain que 2645 euros, soit une économie de 308 euros.
Ce nouveau barème représente "quasiment 6 milliards d'euros de manque à gagner pour le budget de l'État", avait précisé Bruno Le Maire sur LCI. Face à l'inflation, attendue à 4,9% en 2023 par Bercy, certaines entreprises ont augmenté les salaires. Des hausses qui ont atteint en 2023 pas moins de 4,6% pour les ouvriers et employés et 4% pour les cadres, selon une récente étude du cabinet Deloitte, ce qui risquait de faire entrer dans le champ de l'impôt sur le revenu des salariés jusqu'ici pas assez rémunérés pour y être assujettis.
Depuis 1969, le barème a été actualisé chaque année pour tenir compte de l'inflation, sauf en 2012 et en 2013, précise Bercy. Le gouvernement l'avait déjà relevé de 5,4% pour la déclaration d'impôts 2023 sur les revenus de 2022.