À la veille de la rentrée scolaire, des familles ont après qu'elles n'auraient pas de car scolaire pour transporter leurs enfants.En cause : le manque de chauffeurs pour assurer le ramassage.Le 13h de TF1 s’est rendu en Alsace où deux maires en appellent à l'armée.
Après la pénurie d’enseignants, place à la pénurie de chauffeurs de bus pour le ramassage scolaire. Ce jeudi, c'est la rentrée. Tout est prêt pour passer ce cap, cartables, cahiers ou encore stylos. Tout, sauf les chauffeurs de bus pour le ramassage scolaire qui manquent à l’appel. En effet, le 25 août dernier, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune évoquait déjà les risques de non-ramassage. "Un peu moins de 4.000 chauffeurs de bus, à l'heure où on parle, qui sont encore manquants", notait-il. Chaque année, environ 1,2 million d'élèves rejoignent leur école, collège ou lycée grâce à un bus scolaire, selon des chiffres communiqués à l'AFP par Régions de France. Un risque devenu réalité dans deux communes d’Alsace où l’inquiétude règne, tant chez les parents que chez les enfants.
À Andlau, une ligne entière a été suspendue et une trentaine d'arrêts ne sont désormais plus desservis par le ramassage scolaire. Coup de massue supplémentaire, les parents avaient déjà réglé la centaine d'euros demandés pour le ramassage de leurs enfants et n'ont aucune information sur un éventuel remboursement.
Colère et stupéfaction pour les élus, mis, eux aussi, devant le fait accompli. Le maire, Thierry Frantz, n'en revient toujours pas. Pour lui, la seule solution, c’est "de faire intervenir l'armée qui a certainement un bus en stationnement quelque part." À Le Hohwald, même son de cloche pour le maire Patrick Conrad. "Bien évidemment que nous sommes en colère et on se met dans la peau de nos concitoyens et des parents qui sont démunis. On a l'impression d'être sacrifiés, il faut qu'on trouve très vite une solution."
Des parents au pied du mur
"C'est par les réseaux sociaux que j'ai entendu qu'il n'y avait plus de bus. Comment faire ? Moi, je travaille près de Strasbourg, j'ai 25 minutes de route" s'inquiète une maman. Mais son fils tente de relativiser et de voir le verre à moitié plein. "C'est sûr que cela ne va pas être chouette, mais on va trouver quelque chose."
À quelques kilomètres la commune de Le Hohwald à 800 mètres d'altitude, le même problème se pose. Le ramassage scolaire est une nécessité pour une vingtaine de familles. La maman d’Enora n’a aucune solution pour emmener sa fille à l’école. "On est un peu des oubliés, Le Hohwald ce n'est pas possible que les enfants partent seuls à vélo au collège et moi, je travaille à l'opposé", déplore-t-elle. La collégienne de 12 ans, émue aux larmes, angoisse à l’idée de manquer sa rentrée et donc "de ne plus revoir mes amis, de moins travailler."
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