C'est un métier qui a connu son âge d'or à la fin du XIXe siècle. À l'époque, avec le développement du centre-ville, les peintres en lettres étaient débordés. Mais le plastique et les néons les ont ensuite relégués aux oubliettes de l'histoire.
À première vue, on dirait une scène des années 20, mais non, nous sommes bien en 2022. Dans les rues de Belle-Île-en-Mer (Morbihan), un peintre en lettres trace à la main les enseignes des magasins. Dans une main, il tient sa palette et une canne sur laquelle il s'appuie pour que le trait soit franc.
Tristan Gesret exerce un métier oublié. La silhouette du peintre en lettres a disparu des rues avec l'invention des imprimantes et des enseignes plastiques. Ce jour-là, ce peintre en lettres de Grand-Champ a effectué deux jours de chantier pour lequel une boulangère a déboursé 2 000 euros, trois fois plus cher qu'un autocollant.
Tristan surfe sur la tendance du vintage. Il s'est lancé il y a trois ans dans sa Bretagne natale sans aucun diplôme. Pourtant, il y a de la demande. Ce peintre en lettres enchaîne les chantiers, en moyenne huit par mois. Dans le pays, ils sont actuellement une soixantaine à se partager le marché, dont une quinzaine à Paris. Et ça marche bien dans la capitale qu'une boutique de peintures en lettres avec pignon sur rue vient d'ouvrir. La suite du reportage dans la vidéo en tête de cet article.
TF1 | Reportage J. De Francqueville, S. Humblot
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