Le 20h

Petites gares : comment les remettre sur les rails ?

Publié le 5 juillet 2021 à 20h07, mis à jour le 5 juillet 2021 à 22h32
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Des gares sans guichet, sans âmes qui vivent, mais avec des trains qui s'arrêtent. Le ministre des Transports a annoncé ce matin qu'il souhaiterait à nouveau des agents dans ces gares peu fréquentées. Comment va-t-il s'y prendre ?

La petite gare de Walbourg se trouve à 30 minutes de train de Strasbourg. Mais "cette gare a été toujours fermée depuis que je la connais", témoigne André Niess, membre de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT). Les trains s'arrêtent pourtant bien, mais aucun guichet. Et sur le quai, aucun automate pour acheter un billet. Une situation que dénonce cette association. "Tout ce qui est au-delà de 60 ans n'a pas l'habitude d'acheter un billet de train par Internet. Ils veulent des renseignements, mais les obtiennent difficilement sur Internet. Je ne pense pas que le troisième âge en général ait envie de prendre le train dans ces conditions", déplore André Niess.

D'autant que si vous achetez votre billet auprès du contrôleur dans le train, c'est 15 euros au lieu de 10 sur Internet. Pour éviter ces situations, le ministre délégué au transport vient d'annoncer. "Partout où cela sera pertinent, il y aura à nouveau des gens dans les gares", dit Jean-Baptiste Djebbari. Un retour du cheminot auquel ne croit pas Gilles Dansart, journaliste spécialiste du transport ferroviaire et directeur de Mobilettre. "D'un côté, l'État, actionnaire, demande à la SNCF de faire des économies. Et la SNCF se tourne vers les régions et leur dit : pour maintenir la présence en gare qui nous coûte cher, vous devez payer. Et les régions disent, nous n'avons pas assez d'argent parce que l’État ne nous en donne pas assez. Donc, on tourne en rond", explique-t-il.

Il y a quelques mois, le gouvernement annonçait cinq milliards d'euros pour relancer le ferroviaire, mais cet argent servira surtout à moderniser un réseau vieillissant. Concrètement, pour sauver plus mille petites gares et vendre ses billets, la SNCF compte davantage sur les buralistes dans le Jura, ou sur les offices de tourisme en Loire-Atlantique. Enfin, plusieurs régions comme la Bourgogne-Franche-Comté ou le Grand Est ont mis en place des services de réservation gratuit par téléphone. Mais ces alternatives restent encore peu développées.


La rédaction de TF1info

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