COUAC - Pris en chasse, un cerf s'est réfugié ce samedi matin au niveau d'un chantier à Compiègne. Épuisé, il est resté plusieurs heures allongé avant de prendre la fuite vers la forêt. Conformément à la loi, les chasseurs l'ont gracié.
L'ouverture de la chasse à courre ce week-end n'a pas manqué de se faire remarquer. Ce samedi matin vers 9h, un cerf pris en chasse par une dizaine de veneurs (pratiquants de la chasse à courre) de l'équipage de la Futaie des Amis s'est réfugié sur un chantier non loin du lycée Jean-Paul II à Compiègne. L'animal, exténué, est resté durant plusieurs heures, langue pendante, couché sur le trottoir.
Alertée, la police a rapidement établi un périmètre de sécurité alors que des militants du groupe Abolissons la vénerie aujourd'hui (AVA) confluaient vers l'animal pour s'assurer qu'il soit sauvé, rapporte Le Courrier Picard.
🔴 1er samedi de chasse à courre en forêt de Compiègne et déjà un cerf qui trouve refuge aux abords du Lycée Jean Paul II, rue des Nymphes. Les AVA sont sur place et font le maximum pour qu'il reste en vie. pic.twitter.com/QfLpd65Rct — AVA Compiègne (@AvaCompiegne) September 19, 2020
Aux alentours de 11h30, un vétérinaire dépêché par la mairie s'est rendu sur place pour ausculter l'animal, l'endormir et le relâcher dans la forêt. Mais très vite, et ce avant même qu'il puisse intervenir, le cerf s'est redressé et à pris la fuite en direction de son habitat. Les veneurs ont, eux, gracié l'animal.
Depuis mars 2019, un décret interdit l'abattage d'un animal se trouvant dans une zone habitée ou commerciale. Cette décision fait suite à un incident survenu dans l’Oise à l’automne 2017. Des veneurs avaient abattu un cerf ayant trouvé refuge dans le jardin de particuliers, ce qui avait provoqué un vif émoi. Nicolas Hulot s'était lui-même indigné de ces pratiques "d'un autre siècle". "Je peux m’accommoder d’une chasse qui ne laisse pas le temps aux animaux de souffrir et qui joue son rôle de régulation. Mais cette chasse à courre qui prolonge l’agonie, qui met les animaux dans un état de panique, cela doit nous pousser à nous questionner", estimait-il alors dans les colonnes de 20 Minutes.
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