REPORTAGE - Plus de 30 000 policiers se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale cette après-midi. Deux semaines après la mort d'Éric Masson, ils réclament une réponse pénale plus ferme pour sanctionner les agressions dont ils sont victimes.
C'est sans doute le moment le plus fort du rassemblement, un long silence pour rendre hommage à leur collègue mort sur le terrain. Selon les organisateurs, plus de 35 000 policiers ont répondu à l'appel des syndicats. Leur principale revendication, l'instauration de peine minimale pour tout agresseur des forces de l'ordre.
"Nos collègues, très justement, en ont marre. Ils en ont marre aujourd'hui que la justice ne réponde pas vers ceux qui agressent les forces de l'ordre", rapporte Frédéric Lagache, secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale.
À chaque fois le même sentiment pour la plupart des 150 000 policiers en activité, celui d'être parfois des cibles. Les violences à l'égard des personnes dépositaires de l'autorité publique sont en augmentation depuis 20 ans. On en dénombrait environ 1 300 par mois en 2001, on en compte aujourd'hui près de 3 000.
Dans ce contexte, la venue inédite du ministre de l'Intérieur s'est accompagnée de quelques huées au début. Puis, Gérald Darmanin est interpellé par certains policiers. "Ça fait presque 30 ans que je suis dans la police. Et il ne faut pas dire qu'il y a 30 ans, c'était pareil, ce n'est pas vrai. Les choses se dégradent", s'exprime l'un de ces derniers.
Tout
TF1 Info