L'organisme qui gère la résidence senior "Les Océanides", en Bretagne, est en redressement judiciaire.Le bâtiment doit fermer et les pensionnaires, tous très âgés, n'ont que trois semaines pour quitter les lieux.
Ils ont trois semaines pour faire leurs cartons. Le 6 octobre 2023, les résidents d'un établissement breton pour seniors seront expulsés. Le choc laisse place à la colère, comme celle de Jacqueline, résidente âgée de 86 ans qui n'a pas l'intention de déménager. "Je ne quitterai pas ici le 6 octobre, il n'en est pas question. Ils me traîneront par les cheveux s'ils le veulent, mais je ne quitterai pas. Il faut que nous ayons le temps de nous retourner", affirme-t-elle. "C'est dégueulasse, d'ici au 6 du mois prochain, il faut que tout le monde soit dehors", s'offusque un autre pensionnaire.
La direction n'est que gestionnaire
Depuis juillet 2023, la résidence est placée en redressement judiciaire. La direction, qui n'est que gestionnaire, se trouve dans une impasse, car les loyers demandés par les 50 copropriétaires des locaux sont devenus exorbitants. Dans la commune de Pont-Aven (Finistère), cette annonce fait aussi bondir les habitants.
Alors quel recours pour la trentaine de personnes âgées, locataires dans la résidence ? Un avis d'expulsion dans un délai de trois semaines est-il légal ? Résignés, une partie des seniors a retrouvé un hébergement, alors que d'autres sont encore sans solution.