Après l'huile et la moutarde, on se demande si l'on ne va pas manquer d'œufs.Ils sont devenus plus rares et plus chers à cause notamment de la grippe aviaire.Depuis hier, toutes les volailles partout en France, doivent être confinées.
Ce vendredi matin, sous les halles de Challans (Vendée), les Vendéens regardent les prix de la douzaine avec impuissance. La région est touchée par un retour de la grippe aviaire depuis plusieurs mois, une crise sanitaire qui s'ajoute à celle de l'énergie.
Là-bas, les éleveurs sont contraints de confiner leurs volailles depuis septembre et un vendeur voit déjà les conséquences. "On a de grosses difficultés d'approvisionnement, cela devient compliqué", confie un éleveur dans la vidéo en tête d'article.
En début d'année, Philippe Chenu a pris de plein fouet la première vague de grippe aviaire. Il a perdu ses 30.000 poules pondeuses et doit déjà faire face à cette seconde vague. Mais dans tous les cas, ces poules ne rattraperont pas le temps perdu.
"Cette année, on a une non-production de quatre mois. Et encore, on fait partie des éleveurs privilégiés qui ont pu trouver des poules de bonne heure durant l'été. Ce qui représente à peu près 2,8 millions œufs non produits sur notre exploitation cette année", se désole-t-il.
Le manque d'œufs sur le marché national a donc déjà fait augmenter le prix. En un an, il a quasiment doublé et la nouvelle vague de grippe aviaire risque de ne rien arranger. Les professionnels de la filière tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, la situation est "critique".