Parmi les produits, dont nous importons une infime partie de notre consommation, il y a les fleurs. On pourrait croire que cela coûte moins cher de ne pas leur faire traverser la planète, mais il n'en est rien.
Dans la vidéo en tête de cet article, rien ne distingue les deux bouquets d'alstroemeria, si ce n'est leur couleur. Mais si l'on regarde de plus près, ils n'ont pas du tout la même histoire. L'un n'a parcouru que quelques kilomètres, il coûte 15 euros, l'autre en a fait des milliers, mais ne coûte que 10 euros. Des fleurs étrangères ultra compétitives, en face, des fleurs françaises qui ont pourtant leurs atouts.
En France, 85% des fleurs vendues sont produites à l'étranger, contre 15% sur notre territoire. Elles sont importées d'Afrique ou d'Amérique du Sud, et passent par les Pays-Bas avant de finir sur nos étals. Certaines fleuristes, comme Mathilde Leblanc, fleuriste éco-responsable chez "Eucalyptus Paris", privilégient le circuit court. Elle s'approvisionne principalement en France. Mais elle est contrainte d'acheter des variétés étrangères.
Il existe près de 400 producteurs de fleurs coupées pour 12 000 fleuristes. Des horticulteurs peu nombreux, dont les conditions de travail sont bien différentes de celles de leurs concurrents étrangers. En France, les charges sociales sont plus élevées et les réglementations sur les pesticides beaucoup plus stricts. Il faut aussi s'adapter à une météo parfois capricieuse. Pour encourager la fleur française à se développer, la première chose à faire est donc, par exemple, de renoncer à offrir des roses en plein hiver.
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