FLÉAU - C'est un phénomène qui prend de l'ampleur autour des prisons françaises : des proches de détenus ou des complices n'hésitent pas à pénétrer sur des terrains privés pour envoyer par-dessus les murs d'enceinte des colis en tout genre. De quoi exaspérer les riverains.
Ils n'en peuvent plus. Depuis plusieurs mois, les riverains de certaines prisons vivent un enfer. Des individus s'introduisent sur leurs propriétés privées, à l'heure de la promenade des détenus, pour faire passer des colis par-dessus les murs d'enceinte. C'est le cas par exemple à Saint-Malo où certains habitants voient courir dans leurs jardins des inconnus qu'ils n'ont pas conviés.
Alain Messager, retraité, en a fait les frais : "Ils montent sur le garage, la dernière fois où ça s'est produit, j'en ai eu pour 4 000 euros de réparation du toit", raconte-t-il. Le phénomène s'est même accentué depuis quelques semaines. "Le couvre-feu, ça ne les concerne pas. On entend très souvent le soir des voitures qui arrivent, qui klaxonnent. Et hop ça balance et ils repartent", détaille-t-il.
Des éponges pour amortir les chutes
Les projections en prison depuis l'extérieur ne sont pourtant pas nouvelles. Téléphones, cartes SIM, drogue, armes blanches, aliments... Les objets sont souvent accompagnés d'éponges pour amortir la chute, placés dans des chaussettes avant d'être envoyés, parfois sur les indications très précises, depuis l'intérieur, des détenus eux-mêmes. Une situation en recrudescence depuis la crise sanitaire. D'abord, parce que lors des parloirs, les contacts entre détenus et familles sont limités, rendant compliqués les trafics. Ensuite parce que les détenus sont plus souvent en promenade.
"Nos détenus, comme à l'extérieur, on leur propose d'aller davantage sur les espaces extérieurs. Du coup, effectivement, le phénomène s'accentue", confirme Marie-Line Hanicot, la directrice interrégionale des services pénitentiaires du Grand Ouest.
En Isère, à la prison de Saint-Quentin-Fallavier, 477 projections ont été recensées depuis le début de l'année. "Chaque année qui passe voit le nombre de saisies augmenter, ce qui veut dire que dans la proportion, c'est encore plus énorme, parce qu'on sait très bien qu'on ne saisit pas tout. Donc on a beaucoup de mal à lutter contre ces problématiques", indique Dominique Verrière, le secrétaire régional Auvergne-Rhône-Alpes de l'Ufap-Unsa Justice.
Pour lutter contre ce fléau, l'administration pénitentiaire met progressivement en place des équipes de surveillants habilités à intervenir autour des prisons et non plus seulement à l'intérieur.
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