Le poisson est un aliment généralement cher. La lotte par exemple est vendue jusqu'à 35 euros le kilo. Mais les pécheurs le vendent à un prix modique de 3 euros le kilo. Comment expliquer une telle marge de 1 à 10 ?
Ils ont passé plus d'une semaine en mer. De retour à quai, la lotte est vendue à 3,5 euros le kilo. Les restaurants sont fermés et les prix chutent. Mais ce n'est pas tout. Selon des pêcheurs bretons, la grande distribution privilégie le poisson étranger et d'origine lointaine comme l'Islande, Norvège et même l'Océan Indien. Cela parce que les prix sont bas.
Les intermédiaires, grossistes, transporteurs, mareyeurs sont-ils ceux qui s'enrichissent sur le dos des pêcheurs ? Selon le ministère de l'Agriculture, la part de l'intermédiaire augmente depuis cinq ans. Ils auraient plus de frais selon Guénolé Merveilleux, président du groupe Océalliance. Cela en raison de l'augmentation du prix du pétrole qui conduit à une hausse du prix du transport. Si les emballages venaient aussi à augmenter, ils seraient obligés de répercuter le prix sur le produit.
Manger de la lotte péché à 500 kilomètres a donc un coût. Les pêcheurs, sans qui il n'y a pas de poisson, aimeraient pourtant en voir un peu plus la couleur.
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