Les 15 000 fleuristes français ont dû baisser le rideau de leurs boutiques dimanche dernier. Ils ne font pas officiellement partie des commerces dits essentiels. Leur fermeture a plongé toute la filière dans la crise.
Une serre désertée par ses cueilleurs. Les couleurs sont splendides, mais derrière ces boutons de fleur se cache un désastre économique. Jean-Philippe Bigot dirige l'entreprise familiale "Bigot fleurs" à Allonnes depuis 1980, aujourd'hui, il est révolté. Avec la crise, cent mille fleurs sont perdues chaque jour. Alors, c'est une course contre la montre pour sauver l'entreprise. Les fleurs sont mises pour 48 heures en chambre froide, en espérant un changement de position du gouvernement. Il espère une prise de conscience des pouvoirs publics.
En mars dernier, le premier confinement a énormément fragilisé la société sarthoise. Elle a dû emprunter plus de deux millions d'euros auprès de l'État. Aujourd'hui, l'entreprise ne peut pas revivre un confinement. 50% des salariés sont au chômage partiel et une partie des fleurs est vendue grâce à la boutique en ligne. Mais cela ne sauvera pas la situation. La vente de fleurs en ligne dans l'Hexagone étant moins de 10% des ventes. Les bouquets seront envoyés aux Ehpad alentour.