Recrutement de police municipale : jamais sans mon arme

Publié le 13 février 2022 à 20h18, mis à jour le 13 février 2022 à 22h36

Source : JT 20h WE

Nos communes ont de plus en plus de mal à recruter leurs policiers municipaux. C'est même devenu quasiment impossible sans la promesse de les équiper d'une arme à feu. L'équipement coûte cher et ne fait pas toujours l'unanimité chez les habitants.

En France, le nombre de policiers municipaux équipés d'armes à feu ne cesse d'augmenter. En 2014, ils étaient 37%, contre 58,4% aujourd'hui. Cela représente 24 221 policiers municipaux. L'arme à feu dans l'équipement est devenue un critère presque indispensable pour recruter, même dans les communes de moins de 30 000 habitants.

Quand une ville refuse d'armer sa police municipale, parfois, elle n'en a plus du tout. C'est le cas à Villerupt (Meurthe-et-Moselle). Depuis deux ans, trois postes sont disponibles. Deux sont à pourvoir. Et le seul agent en fonction est en arrêt longue durée. Les habitants réclament le retour de l'ordre. Mais quand la condition, c'est d'armer les policiers municipaux, certains se disent contre le port d'arme. Dans cette ville de 10 000 habitants, le maire, Pierrick Spizak, refuse l'arme à feu par conviction idéologique. Conscient que son choix est un frein au recrutement. Après deux ans, sans recevoir ou presque de candidature, il pourrait changer d'opinion.

En plus des salaires, une telle décision nécessiterait au moins 50 000 euros d'investissement dans cette commune. Non seulement, il faut acheter des armes à feu, mais aussi un coffre pour les sécuriser, prévoir des entretiens psychologiques réguliers, des formations juridiques et des tirs obligatoires. Pour rappel, d'autres villes proposent le flash-ball ou le taser comme une arme alternative à l'arme létale. Cependant, le principal syndicat des policiers municipaux maintient que sans arme à feu, l'équipement reste insuffisant.

T F1 | Reportage I. Bronacin, I. Blonz, T. Marquez.


La rédaction de TF1info

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