Grève contre la réforme des retraites : les coupures d'électricité ciblées sont-elles légales ?

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Guillaume Bertrand, Vincent Lamhaut, Thierry Chartier
Publié le 27 janvier 2023 à 9h18, mis à jour le 27 janvier 2023 à 10h56

Source : JT 20h Semaine

La prochaine journée de grève contre la réforme des retraites est prévue le mardi 31 janvier.
Sans attendre, la CGT a lancé plusieurs mouvements dans les raffineries et les centrales nucléaires, notamment des coupures ciblées.
Le 20H de TF1 revient sur le mouvement en trois questions.

Une descente aux flambeaux ce jeudi soir à Paris, épilogue d'une journée de grève. Quels sont les secteurs touchés ? Certains ports ont été occupés ou filtrés à l'appel de la CGT. Des débrayages et des filtrages ont eu lieu dans certaines centrales nucléaires. Les raffineries ont été largement touchées, notamment à Martigues (Bouches-du-Rhône). Dans le Nord, la CGT revendique 100 % des grévistes, en Normandie, 80 %.

Des actions qui ne sont pas légales

À ce jour, elles restent encore peu visibles, à part quelque ralentissements à Bayonne. "On m'empêche de travailler, tout simplement !", réagit un chauffeur de poids lourd. Dans les dépôts pétroliers, les grévistes ont empêché l'approvisionnement des stations. "Hier, depuis 22h, il n'y a aucune expédition, que ce soit par bateau ou par pipe, qui sort du site. Mais je rassure, il n'y a pas de risque de pénurie", explique un syndicaliste. Pas de coupure d'électricité à prévoir non plus, sauf une, volontaire, ce jeudi matin à Montauban. La CGT promet d'autres actions à venir. "Ce sont des gratuités, surtout des bâtiments publics, piscines, hôpitaux, crèches, écoles", détaille un autre syndicaliste. 

Ces actions ne sont pas légales. Et si le salarié qui mène ces actions est démasqué, il risque le licenciement, mais aussi des poursuites judiciaires. "L'intrusion non autorisée sur une installation électrique est passible d'une amende. On a aussi des sanctions de type pénal, parce que potentiellement, il y a la mise en danger d'autrui", explique Maitre Camille Mabi, avocate à Angers (Maine-et-Loire). La seule difficulté est d'identifier les auteurs. En 2022, quatre salariés soupçonnés de coupure volontaire de courant ont été arrêtés. Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris dans un mois.


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Guillaume Bertrand, Vincent Lamhaut, Thierry Chartier

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