Depuis le début de la semaine, des éboueurs sont en grève pour protester contre la réforme des retraites.À Paris, les poubelles s'entassent dans certains arrondissements, tandis qu'elles sont ramassées dans d'autres.Pourquoi ces différences ?
Les conséquences de la grève sont de plus en plus visibles. Depuis le début de la semaine, de nombreux secteurs se mobilisent à l'appel des syndicats pour protester contre le projet de réforme des retraites. Parmi eux, les éboueurs. À Paris, les déchets commencent à s'entasser. Grands Boulevards, avenue Montaigne… De nombreux quartiers de la capitale voient les poubelles prendre toute la place sur les trottoirs, et les rats venir en nombre (voir vidéo en tête de cet article). Mais tous les arrondissements ne sont pas concernés.
N'y voyez pas une préférence de la mairie de Paris selon les quartiers : deux raisons expliquent ce phénomène. D'abord, la collecte n'est pas toujours assurée par les mêmes services. Ainsi, la municipalité et ses agents s'en occupent dans les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e, et 20e arrondissements. C'est là que le mouvement social empêche le ramassage des ordures.
De la collecte à la déchetterie, des difficultés sur toute la chaîne
Dans les dix autres, la collecte est réalisée par des entreprises privées, comme Derichebourg, Pizzorno, Sepur ou encore Urbapropreté. Suffisant pour éviter l'accumulation des poubelles ? Pas tout à fait. Car si la collecte peut être effectuée, le reste de la chaîne de traitement des déchets est également grippé. Mercredi 9 mars, Colombe Brossel, adjointe à la mairie de Paris en charge de la propreté de l'espace public, indiquait sur Twitter que "trois des quatre incinérateurs" du Syctom étaient "bloqués".
Le seul en fonctionnement ces dernières heures est celui de Romainville, au nord-est de la capitale. Les déchets des Parisiens qui échappent à la grève des éboueurs "sont conduits sur ce site de traitement", explique Régis Vieceli, secrétaire général CGT, à France Bleu. "En cas de saturation, ils le seront à l'enfouissement à Claye-Souilly", quelques kilomètres plus à l'est, en Seine-et-Marne.
De quoi compliquer le retour à la normale, alors que les appels à la grève devraient se répéter dans les prochains jours, au moment de l'examen de la réforme des retraites en commission mixte paritaire. Sans la fin des blocages, les poubelles pourraient continuer à s'entasser sur les trottoirs de la capitale gérés par les services municipaux. Car la mairie de Paris priorise à ce jour les interventions, "par exemple sur les marchés alimentaires".
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