VIDÉO - Business de la voyance : l'enquête de "Sept à Huit" sur les "nouvelles sorcières"

Publié le 10 novembre 2021 à 10h33
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Source : Sept à huit

SORCIÈRES 2.0 – Avec les réseaux sociaux sont apparus des voyants et mediums d’un nouveau genre, suivis par des foules d’abonnés, qui les consultent en ligne. L'émission de TF1 "Sept à Huit" a mené l'enquête.

Il est du dernier chic de consulter une voyante, comme on peut le voir lors de la soirée d’inauguration d’un restaurant de luxe que nous montre la vidéo de l'émission de TF1 "Sept à Huit" en tête d’article. Une diseuse de bonne aventure donne des consultations aux invités, avec un succès manifeste. Curieux ou convaincus, tous se pressent pour entendre les prédictions de Julia.

 Âgée de 30 ans, cette voyante 2.0 est connue sur les réseaux sous le pseudonyme d’Astrokiff. Passionnée depuis l’adolescence, elle pense posséder un don : "Comment ça se présente dans ma tête ? Des images, comme des souvenirs, explique-t-elle. Mais j’ai besoin du support des cartes, qui sont comme des messagers pour moi. Elles composent des mots, des phrases". Julia s’est lancée juste après le bac, et gagne désormais 3500 euros par mois grâce à cette activité. 

Des croyances en hausse constante en France

La croyance dans les arts divinatoires est en hausse constante en France depuis une vingtaine d’années, et semble particulièrement vive chez les jeunes : selon un récent sondage de l’IFOP, 69% des 18-24 ans disent croire aux "parasciences".  Si l'astrologie reste plébiscitée, un quart environ des Français pensent que leur futur se lit dans les lignes de la main, et presque autant adhèrent à la sorcellerie, à la voyance, à la numérologie ou à la cartomancie.

Elle a le don de voir dans l’avenir, ce n’est quand même pas donné à tout le monde
Magali, cliente d'une voyante

Magali, rencontrée par l’équipe de "Sept à Huit", a renoncé il y a quelques mois à son CDI de commerciale pour se lancer dans la vente en ligne… sur le conseil de sa voyante, découverte sur Tik Tok. La conversion semblant bien se passer, il n’est pas de décision importante qu’elle prenne sans demander d’abord à l’extralucide. Quand on lui demande pourquoi elle ne prend pas plutôt l’avis de quelqu’un de compétent dans son domaine, la jeune femme, pourtant rationnelle par ailleurs, répond sans l'ombre d'un doute : "Parce qu’elle a le don de voir dans l’avenir, ce n’est quand même pas donné à tout le monde".

Si certains consultent par curiosité, d’autres comme Magali tiennent les prédictions pour la boussole de leur existence, et consultent jusqu’à l’addiction. Ainsi Ophélie, qui dépensait l’essentiel de sa paye dans des voyances téléphoniques très onéreuses. Partiellement guérie de cette habitude compulsive, elle se rend tout de même une fois par mois chez Sandrine, véritable star de la prédiction sur Tik Tok, où 10.000 personnes suivent ses consultations quotidiennes en direct. 

Les défunts à la rescousse des vivants

Sandrine se définit comme medium, et dit obtenir ses prédictions de l’au-delà : la plupart lui viennent, selon elle, de son arrière-grand-mère décédée. Elle prétend ainsi connaître le secret de la plupart des grandes affaires criminelles, sur indication de son aïeule, comme celle de la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès : "Pour moi il n’est pas mort", affirme-t-elle avec assurance. "Et vous verrez que l’année prochaine on le retrouvera. Je vois beaucoup d’arbres autour de lui, et il est avec un couple (...). Je pense que c’est en France, pour moi il n’a pas eu le temps de passer la frontière". La medium en ligne affirme aussi à ses abonnés pouvoir communiquer avec leurs proches défunts, qui semblent en savoir beaucoup sur nos existences terrestres.

Il y a un an encore, Sandrine travaillait comme comptable pour 1800 euros par mois. Celle qui se définit comme une sorcière moderne, et agrège des pratiques venues de tous les horizons des "parasciences", dit gagner désormais dix fois plus comme medium, grâce à son succès sur les réseaux. 


Frédéric SENNEVILLE

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